« Gouverner, c’est prévoir… », dit-on. Mais au Bénin, c’est le contraire. On attend que le mal se produise avant de commencer par chercher les solutions d’urgence. Le drame produit, le 08 septembre 2016, à Tori dans le département de l’Atlantique, est la manifestation palpable de ce laxisme érigé en système de direction dans ce pays depuis des années. On aurait pu éviter ce malheur aux populations si des mesures sécuritaires adéquates étaient prises avant et après la destruction des produits avariés à Tori.
Des forces de l’ordre et autorités devraient veiller à la réussite de l’opération et éviter toute proximité des populations avec lesdits produits. Ce qui n’a pas été fait. On se souvient qu’il y a quelques années, à Porga, la même scène s’est produite avec des pertes en vies humaines énormes.
Le Bénin d’aujourd’hui fonctionne comme s’il n’y a pas d’autorités qui réfléchissent sur les problèmes du peuple. Tenez ! A Cotonou, tout le monde s’installe anarchiquement au bord des voies. Il n’y a pas ce jour où un véhicule détruise les étages des marchandises au bord de la route. Et pourtant, il n’y a personne pour nettoyer les trottoirs. L’essence frelatée se vend partout, même dans les maisons. Tout le monde reste muet. On côtoie le mal tous les jours sans y apporter aucune solution. On attend qu’un drame se produise d’abord avant commencer par jouer aux sapeurs pompiers à l’instar de ce que l’on est en train de gérer actuellement au centre national hospitalier universitaire de Cotonou.
Dès lors, il est temps que le Gouvernement prenne des dispositions pour prévenir le mal. Pour y arriver, des forces de l’ordre doivent veiller au grain pour éviter tout débordement des populations. En attendant, il faut que des sanctions soient appliquées à tous ceux qui ont participé à l’incinération desdits produits avariés à Tori.
Emilienne Kangni