Demain s’ouvrent les négociations gouvernement-Syndicats. Le régime du Nouveau départ a pris cette décision à environ deux semaines de la reprise des classes pour le compte de l’année scolaire 2016-2017. Le temps relativement court qui sépare la date officielle de la rentrée scolaire fixée au 3 octobre prochain, desdites échanges ne laisse pas assez de marge de manœuvre aux parties concernées. Il faut impérativement trouver un terrain d’entente dans le délai imparti. C’est un test grandeur nature pour le nouveau régime qui connaitra sa première rentrée des classes. Talon doit savoir s’y prendre pour ne pas tomber sous le coup de la traditionnelle menace de grève qui plane comme une épée de Damoclès sur chaque reprise des classes. Rien ne pourrait justifier un échec à la toute première tentative de négociations gouvernement-syndicats sous la rupture, surtout à la veille d’une rentrée scolaire. Les parents d’élèves n’attendent que leurs enfants retrouvent le chemin des classes dans un climat relativement apaisé, notamment après les résultats catastrophiques aux examens de fin d’année 2015-2016. Talon doit donc marquer la rupture avec les grèves perlées dans l’enseignement. Le régime du Nouveau départ a reçu par l’entremise du ministre du travail et de la fonction publique, les cahiers de doléances des partenaires sociaux à l’occasion de la célébration du 1er mai et en principe, sait à quoi s’en tenir pour garantir une rentrée apaisée aux acteurs.
Au nombre des principaux points à débattre figurent sans doute, celui relatif au recrutement d’enseignants qualifiés, ceux sortis des écoles normales, avant la reprise des cours, ainsi que l’organisation des séances de recyclage à l’endroit des enseignants. Dans la nuit d’hier, le gouvernement a sorti la liste des mutations au niveau de l’enseignement secondaire. Il est à espérer qu’elle respecte les normes en la matière et ne suscite pas des remous dans le rang des acteurs concernés. A ce sujet, les partenaires sociaux avaient d’ailleurs averti le gouvernement contre les affectations punitive et politique. La question relative au 1.25 dont ne jouit pas encore le corps enseignant dans son ensemble reste aussi une équation à résoudre par le nouveau régime. La liste n’est pas exhaustive.
Et le plus gros défi serait de réussir à obtenir un consensus sur la plupart de ces points avec tous les partenaires sociaux sans exception. Le gouvernement de la rupture doit parvenir à s’entendre avec tous les représentants des travailleurs. C’est le prix à payer pour une rentrée apaisée sur toute l’étendue du territoire national.