Les premières têtes sont tombées. L’enquête administrative demandée par le Chef de l’Etat sur le drame survenu le jeudi 08 septembre 2016 à Tori-Bossito a certainement livré ses premiers résultats. Les Chefs du Commissariat de police et de la Brigade de gendarmerie de ladite Commune ont été relevés de leurs fonctions. Saliou Sadikou, le Chef dépôt Douanes de la même zone a également subi le même sort. Leurs responsabilités semblent avoir été établies par l’enquête administrative toujours en cours. Par ailleurs, le Conseil des ministres a pudémontrer que le promoteur du site d’incinération n’avait pas l’agrément pour mener ses activités.
Le Chef de l’Etat a donc sévi. Le lundi dernier, au retour d’un voyage officiel en Chine, il avait promis de faire faire la lumière sur les évènements malheureuxde Tori-Bossito qui ont, selon le dernier bilan du gouvernement, coûté la vie à 16 personnes. Patrice Talon reste certainement très préoccupé par les causes du drame. Seulement, les sanctions dévoilées hier par le ministre d’Etat, Secrétaire général de la présidence, Pascal Irénée Koupaki, désavouent le ministre de l’Intérieur. Sacca Lafia avait, au lendemain de l’explosion meurtrière, plutôttenté de dédouaner les forces de l’ordre impliquées dans le processus d’incinération décrié ainsi que le promoteur dudit site (Lire « Réactions suite au drame de Tori-Avamè : Talon-Lafia : le contraste » dans Matin Libre du 14 septembre 2016). Patrice Talon l’avait contredit en soupçonnant à mots à peine couverts le promoteur indélicat. Le ministre Sacca Lafia avait fait des conclusions hâtives. Et pour un ministre de l’Intérieur, c’est bien une grave erreur d’analyse qui ne devrait rester sans conséquences.
A.S