Patrice Talon n’est plus dans les affaires. Mais il garde un œil sur ses entreprises surtout celles qui sont en difficulté. Il veut refaire leur santé. Pour ce faire, il faut chasser les entreprises indésirables des secteurs juteux.L’ancien homme d’affaires veut nettoyer lesdits secteurs afin que les sociétés de son empire opèrent sans difficulté.Il multiplie les actions pour concrétiser son rêve. La dernière en date : la Société technologique des transports du Bénin (Sttb) a été éjectée du Pac. Dans une lettre adressée à la Directrice générale du Pac le 05 septembre 2016, le ministre des Transports a précisé qu’ « il est mis fin à l’exercice, parla Société technologique des transports du Bénin (Sttb), de l’activité de contrôle informatisé en vue de la gestion des camions gros porteurs au Port de Cotonou et ce, conformément à la mise en demeure qui lui a été servie par exploit d’huissier en date du 30 mai 2016 ». Le ministre des Transports, Hervé Hèhomey avait, dans une autre correspondance, notifié à la société Sttb le retrait de son agrément à cause de résultats insuffisants notamment la non-construction de parcs camion et la non-réalisation de centre de contrôle. Des motifs qu’avaient balayés du revers de la main le patron de la Sttb. Jimmy Lassissi Afouhuncho les a trouvés non fondés et en déphasage avec les objectifs du cahier de charge signé entre l’Etat béninois et sa société. La Sttb reste une société qui dérange.C’est une certitude. Elle ne retournera plus au port. Et ce, avec toutes les conséquences sociales que la décision du gouvernement comporte. Le président Patrice Talon a ses raisons. Des raisons que le peuple ignore peut-être. En effet, les missions ( Sttb doit, entre autres, suivre les marchandises depuis le bureau d’entrée au port jusqu’au bureau de sortie du territoire) de la Sttb devraient être confiées à une autre entreprise qui pourrait également avoir pour responsabilité d’exécuter une vaste initiative ; initiative pouvant bien ressembler au Programme de vérification des importations (Pvi) conduit par la Société Bénin Control Sa et suspendu par le gouvernement de Yayi Boni en 2012. Les actions du gouvernement sont éloquentes. Le Pvi peut connaître une seconde vie. Et il faut bien lui créer un environnement favorable. Plusieurs observateurs confient également que la réouverture prochaine du Terminal d’Allada s’inscrit dans la concrétisation de cette volonté affichée de Patrice Talon.La société Atral d’Eustache Kotingan, un proche du Chef de l’Etat pourrait reprendre la direction de ce terminal à conteneurs qui devrait jouer un rôle déterminant dans la mise en œuvre du nouveau Pvi.
A.S