Les Pays-Bas ont décidé de la reprise effective du programme bilatéral dans le secteur de l'Eau avec le Bénin, à travers la signature d'un accord de financement destiné à la réalisation des ouvrages d'eau potable dans 21 communes du Bénin.
Selon une source proche du ministère béninois des Finances et de l'Economie, un nouvel accord de financement a été signé jeudi dernier, entre le Bénin et les Pays-Bas pour un montant de 6 milliards de francs CFA.
"Cet accord de financement signé pour une durée d'un an est destiné, non seulement à la réalisation des ouvrages d'eau potable dans 21 communes du Bénin, mais permettra aussi, de renforcer les infrastructures de la Société nationale des eaux du Bénin (SONEB) à Abomey-Calavi", indique la même source.
Selon cette même source, le dispositif de décaissement de ce fonds incorpore plusieurs contrôles fiduciaires et techniques avec un suivi rapproché de l'assistance technique dans le but d'atténuer les risques de fraude et de corruption.
"Ce fonds sera géré pendant une phase de transition d'une année en attendant que les deux parties élaborent un nouveau programme dans le secteur Eau qui entrera en vigueur dès 2017, et couvrira les thèmes clés que sont l'eau potable en milieux rural et urbain, la promotion d'hygiène, l'assainissement de base et des eaux usées, la gestion intégrée des ressources en eau y inclus un plan delta", a confié la même source.
Les Pays-Bas ont suspendu leur coopération avec le Bénin dans le secteur d'eau, en mai 2015, à la suite de l'affaire de détournement de 2,6 milliards de francs CFA, des fonds destinés au financement du projet de l'eau potable et d'assainissement.
Lilianne Ploumen, ministre du Commerce Extérieur et de la coopération au développement des Pays-Bas, a néanmoins informé le gouvernement béninois, le 8 septembre 2015, de la reprise sous conditions de la coopération bilatérale entre les deux pays.
A cet effet, elle a salué l'engagement du gouvernement béninois à satisfaire aux conditions de reprise de la coopération en ayant assumé sa responsabilité politique dans ce cas de fraude. Le gouvernement béninois a aussi apporté sa collaboration constructive à l'audit international d'investigation, et a présenté un plan d'action avec des mesures préventives visant à empêcher qu'une telle fraude ne puisse se reproduire.