La nouvelle ligne à partir de laquelle la Compagnie béninoise de navigation maritime (COBENAM) prendra son nouveau départ, vient d’être tracée. C’est à la faveur d’un atelier de deux jours sous le thème « Relance des activités de la COBENAM à l’ère du Nouveau départ : réformes, stratégies et perspectives » qui a pris fin, vendredi 16 septembre dernier à la CNCB à Cotonou. Les recommandations et autres propositions contenues dans le communiqué final qui a sanctionné les travaux de cette rencontre, augurent sans nul doute de lendemains meilleurs pour l’armement national.
Le transport maritime draine aujourd’hui, 90% des échanges internationaux marchands du Bénin. Compte tenu de son incidence sur la croissance et le développement économique du Bénin, une compagnie de transport maritime telle que la COBENAM a un important rôle à y jouer. C’est dans ce contexte que du 15 au 16 septembre dernier, un atelier de réflexion de cette compagnie placé sous le haut parrainage du ministre des Infrastructures et des Transports, a été organisé. Les experts et autres compétences du secteur des transports maritimes ont, à l’issue de leurs travaux, proposé un certain nombre de mesures et fait des recommandations.
A l’endroit du gouvernement, ils ont souhaité l’ouverture du capital social de la COBENAM aux intérêts nationaux et étrangers, privés et publics. Ce sera par exemple, à travers la concrétisation de la participation de l’Etat algérien au capital social, à concurrence de 49% comme par le passé. L’octroi d’agrément à la compagnie, pour des activités connexes d’intégration de la chaîne logistique que sont la manutention, le service de relevage, le transfert des véhicules d’occasion et la gestion des parcs. Les participants ont aussi souhaité la réaffirmation de l’utilisation en priorité des services de la COBENAM comme armement national et commissionnaire agréé en douane naturel par toutes les structures de l’Etat, dans le cadre de leurs opérations de transport, de transit et de consignation de leurs matériels ou marchandises. Ils ont également proposé la mise en place d’un modèle de financement du service public de transport fluviaux, lagunaires de l’armement national.
L’espoir est permis
Par ailleurs, de nouveaux créneaux porteurs ont été identifiés. Il s’agit de la gestion des entrées et sorties des camions au port de Cotonou, sans oublier l’opération liée au tracking, de l’exploitation du port sec, de la reprise des activités d’agence de voyage, de tourisme et de ravitaillement. Par rapport à la direction générale de la COBENAM, les participants ont appelé, au regard de ses nouvelles ambitions, à la révision de son organigramme, au renforcement des capacités du personnel de la compagnie, au développement du cabotage pour le transport mixte des passagers et des marchandises au niveau des dessertes des ports de la sous-région, au renforcement des actions commerciales à l’endroit des chargeurs et des amateurs. Enfin, ils ont proposé l’élaboration d’un nouveau plan stratégique de développement de la compagnie. Pour la mise en œuvre de ces recommandations, un chronogramme a été déterminé avec des actions à mener à court, moyen et long termes.
Autant de propositions qui permettront donc de remettre la COBENAM à flot dans un environnement compétitif, s’est réjoui le directeur général de la COBENAM, Léon Katary. « Cette nouvelle fondation de la nouvelle COBENAM que vous venez de bâtir, me donne l’espoir d’affirmer haut et fort que notre atelier n’a pas été une rencontre de plus, mais celui du point de départ d’un nouvel engagement du gouvernement à accompagner la compagnie dans ses efforts de redressement », a-t-il assuré. A sa suite, le directeur de cabinet du ministre des Infrastructures et des Transports, Victorin Honvo, a loué la disponibilité dont les participants ont fait preuve au cours de l’atelier. Il a par ailleurs reconnu que l’atelier a répondu aux attentes de son ministère. Le gouvernement, a alors rassuré le directeur de cabinet, prendra une part active pour relever le défi du redressement et du développement de la COBENAM?