Le port autonome de Cotonou connaitra une autre tournure dans son mode opératoire. Suspendu en mai en 2012 par le pouvoir Boni Yayi, le Programme de vérification des importations Nouvelle génération (PVI-NG) revient.
Après avoir repris le monopole de la filière coton, près de 32 milliards de F Cfa déjà encaissés pour le compte de sa SODECO et de l’AIC qu’il contrôle, il se bat actuellement pour faire renaitre Bénin Control Sa de ses cendres. Tout est fin prêt. La société Bénin Control S. A de Patrice Talon et Compagnie commence le scanning et le tracking des importations et des exportations au Port autonome de Cotonou et à l’aéroport international Bernardin Cardinal Gantin. Vendredi dernier, l’un des derniers actes dans cette optique a été posé. Le scanner de Benin Control S.A bloqué au parc Roro terminal, depuis la suspension du programme a été repris par la société. Ce qui est encore disponible des personnels des sociétés Bénin Control et Atral est déjà mobilisé. L’audit de la gestion des redevances des véhicules d’occasion en escorte, la suspension du contrat de la société Solutions technologiques des transports du Bénin (STTB) en charge de la gestion des entrées et sorties informatisées des camions au port le vendredi 9 septembre dernier, la remise en service des ports secs de Zongo et d’Allada ne sont pas venus ex nihilo. Selon des sources bien introduites dans la galaxie de l’homme d’affaires et president de la Republique Patrice Talon, les operations reprennent le 15 octobre prochain. Des négociations sur le scanning des marchandises auraient été faites avec le Bureau Veritas (BV), société française en partenariat avec la Douane béninoise pour une bonne exécution du programme.
On se souvient encore que la raison évoquée par le régime Boni Yayi pour suspendre le contrat PVI est l’inflation qui s’observait au niveau des produits de premières nécessités. Le panier de la ménagère souffrait avec ce programme selon le pouvoir défunt. Cette suspension a engendré un litige juridique portée devant la Cour commune de justice et d’arbitrage (CCJA) de l’OHADA. Le Bénin avait été condamné a payé des dommages et intérêts de 129 de francs CFA à la société Bénin Control S. A de Patrice Talon. Mais entre les deux, le candidat Patrice Talon aurait renoncé à ces fonds, une clause du protocole d’accord signé avec les candidats qui l’ont rejoint pour le porter au pouvoir. Il a tenu parole et ne fait pas payer l’Etat mais relance le PVI
Ainsi Patrice Talon rebâtit progressivement son empire industriel et financier.