Banikoara et Kouandé vivent désormais le ‘’déluge’’. Le week-end dernier a été désastreux pour les populations du septentrion, en particulier celles de ces deux communes. Le débordement des eaux du bassin du Niger fait de nombreuses victimes. Depuis début septembre, les signaux du Système d’alerte précoce sont passés au rouge. Les cumuls de la pluviométrie sont devenus exceptionnels et le niveau de l’eau ces derniers jours devient préoccupant. Ces extrêmes pluviométriques et hydrologiques assortis de risques naturels inquiètent. Les populations ne savent plus à quel saint se vouer. Des sans-logis, on en compte désormais par centaines à la recherche de la pitance. Les ouvrages d’assainissement et les bétails ne résistent pas non plus à l’eau. Les champs sont immergés. Il devient alors urgent pour le Gouvernement de se rendre plus proche des populations à travers des mesures concrètes. Le ministre de l’intérieur et de la sécurité publique, Sacca Lafia a certes appelé, il y a quelques jours, à la vigilance à travers des sensibilisations. Mais, il se doit d’aller plus loin. Car, le bilan s’alourdit au vu de la passivité du gouvernement. Les autorités locales sont aussi interpellées en ce qui concerne la mise en œuvre des plans de contingence au niveau communal pour permettre d’atténuer les dégâts.
Adrien TCHOMAKOU