Le directeur du bureau béninois du droit d’auteur et des droits voisins (Bubedra) et son Conseil d’administration font le constat que les usagers de l’institution paient de moins en moins leurs redevances. Sous la pression des artistes, ils menacent de sévir.
« Le non-paiement des redevances donne la possibilité au Bubedra de sévir. Nous ne voudrions pas en arriver à la répression ». C’est la précision que le directeur du Bureau béninois du droit d’auteur et des droits voisins, Zéphirin Davo a donnée dans son message adressé aux débiteurs de l’institution. Une précision qui trouve son fondement dans un constat amer. « Les usagers du Buvedra qui devraient payer l’utilisation des œuvres des artistes ne paient plus correctement. Or, les textes prévoient que dès qu’on a signé un contrat, que l’usager vienne ici au Bubedra payer ses redevances. Malheureusement, ils sont très peu à respecter les clauses de ce contrat qui nous lie », a fait savoir Zéphirin Davo. Un constat que partage le Président du Conseil d’administration de l’institution, Eric Tossou, alias »Eric Thom’son ». « Il est constaté depuis un certain temps que la plupart des usagers de nos œuvres n’honorent pas leurs engagements vis-à-vis du Bubedra qui est mandaté pour gérer la vie sociale des artistes. Et par conséquent, ce que les artistes perçoivent du Bubedra chute en montant puisque le bubdera ne produit pas d’argent », a fait observer Eric Thom’son avant de préciser : « Or, c’est à partir des redevances collectées auprès des bars, buvettes, hôtels, GSM, télévisions, radios et autres que l’institution paie les artistes ». Et face à la situation, à l’instar du directeur du Bureau béninois du droit d’auteur et des droits voisins, Eric Thom’son lance un appel solennel aux débiteurs concernés : «Chers débiteurs du Bubedra, nous ne souhaiterions pas que vous nous ameniez à utiliser la force que la loi nous confère pour faire respecter les engagements que vous avez pris vis-à-vis de l’institution. Nous souhaiterons donc que chacun de vous aille s’exécuter librement au niveau du Bubedra et de ses différentes agences pour permettre aux artistes et aux créateurs des œuvres d’esprit de vivre de leurs œuvres ».
Donatien GBAGUIDI