Il est à la fois un luxe et une nécessité de porter des lunettes sans l’avis d’un médecin pour se protéger contre toutes sortes de parasites provenant de la poussière et des effets des rayons solaires. D’autres, par contre, entraînent des conséquences très lourdes pour la vue. Pour éviter les dangers liés au port de lunettes sans l’avis médical, le médecin, Alain Paul Amoussouga, ophtamologiste à Cotonou donne ici des précisions.
Il n’est pas aisé de vivre sans les organes de sens notamment les yeux. Cela témoigne de l’importance que revêt la vue. D’où la nécessité de la protéger à tout prix sous le contrôle des spécialistes.
En effet, l’œil se définit comme l’organe humain destiné à la réception des influx de la vue. «La consultation ophtalmologique est obligatoire avant l’acquisition des verres», a conseillé Alain Paul Amoussouga, ophtamologiste à la clinique « La Lumière » à Cotonou. Pour lui, la consultation permet de détecter les maladies oculaires comme les glaucomes, la dégénérescence musculaire liée à l’âge (DMLA) et bien d’autres. Et pourtant bien de personnes trouvent dans le port des verres un luxe. C’est le cas de Fidèle Ourou rencontré au quartier Haie vive. «Je porte des verres parce que cela me rend élégant et je suis au point ». Non loin de lui, Odilon Guindéhou est du même avis à la différence qu’il ne les porte pas à tout moment pour le plaisir. «Je porte des verres quand je suis appelé à conduire ma moto », indique-t-il. Dans ce sens, le port de verre permet de se protéger contre la poussière et les insectes.
Quant à Noël Akpaki, il est guidé par d’autres raisons. « Il est devenu impossible pour moi de lire et de bien voir sans les verres », confie-t-il. Il raconte que c’était les verres prescrits à son frère qu’il porte. Comme lui, beaucoup d’autres personnes portent des verres qui ne leur sont pas forcément destinés et sans le moindre conseil ou avis de médecin. D’autres guidés par le même motif achètent auprès des vendeurs ambulants des verres qu’ils portent pourvu qu’ils voient de façon claire. Tout ceci dénote de l’ignorance de bon nombre de personnes qui s’auto-prescrivent des verres. « Lorsque le motif de l’achat est je ne vois pas très bien. Il est donc nécessaire de consulter un ophtalmologue», a souligné Alain Paul Amoussouga.
Pour avoir souffert de la myopie, Innocent Olomonchi, employé dans une banque de la place, par contre porte des verres sur prescription de son médecin traitant. «Il m’était difficile de voir les objets éloignés. Mais depuis que je porte de lunettes optiques, ma vision s’est nettement améliorée».
Auto-prescription, le grand danger
Selon les explications de l’ophtamologiste Alain Paul Amousouga, il existe trois types de lunettes. Il s’agit des lunettes que l’on porte pour améliorer la vue lorsqu’elle est défectueuse, celles que l’on porte pour se protéger les yeux lorsqu’on exerce une profession qui expose à des maladies, et enfin des lunettes que l’on porte pour se protéger des rayons solaires pour ceux qui ont la photophobie, c’est-à-dire, ceux qui craignent la lumière. Selon lui, les différents verres cités ne correspondent pas souvent aux besoins oculaires à satisfaire. «Cette situation peut provoquer de véritables maladies ignorées et peut créer aussi, à la longue, des malaises irrémédiables», a-t-il révélé. C’est donc un vrai danger auquel s’exposent ces auto-prescripteurs de lunettes optiques.
Alain Paul Amoussouga prévient que le port général de lunettes, qu’elles soient blanches, fumées contre les rayons solaires, doit être suscité par un avis médical. « La vue, c’est la vie», conclut-il pour faire ressortir l’importance de la prise de précaution avant le choix et le port des lunettes.