C’est un rebondissement dans ce qu’il est convenu d’appeler désormais ‘‘Segub Gate’’ ou affaire Segub. Cette fois-ci c’est l’avocat des gestionnaires des parcs qui a donné de la voix à travers une conférence organisée mercredi 21 septembre au Codiam à Cotonou, Maitre Paul Kato Atita dénonce vigoureusement ce qu’il qualifie de «politique de deux poids deux mesures» dans cette affaire et invite le président de la République Patrice Talon à ne pas se laisser distraire.
Deo Gracias O.
«Filière des véhicules d’occasion à la croisée des chemins». C’est le thème central de la conférence de presse donnée par l’avocat des gestionnaires des parcs, Maitre Paul Kato Atita. L’objectif de cette sortie médiatique est de porter à la connaissance du public certaines irrégularités notées dans la manière dont le gouvernement est entrain de gérer le dossier relatif à la filière véhicule d’occasion ; un dossier qui, par ailleurs, fait couler beaucoup d’encre et de salive epuis quelques semaines. Et parlant d’irrégularités, la principale notée par le conférencier est la non disponibilité du rapport de l’audit. Selon lui « ses clients» n’ont pas encore eu connaissance dudit rapport jusqu’à «la date d’aujourd’hui». Conséquence, ces derniers ne savent concrètement pas encore ce qui leur est reproché. «Le rapport d’audit n’est pas rendu disponible. Il n’est pas mis à la portée de ceux que l’on dit être fautifs» s’indigne maitre Atita qui précise que toutes les tentatives pour l’obtenir ont échoué. Du haut de ses 30 ans de carrière, le juriste trouve «inadmissible qu’on conduise une procédure dans ces conditions en plein 21ème siècle». D’où ses inquiétudes sur l’équitable de la procédure. Maitre Paul Kato Atita soupçonne une procédure biaisée sur fond de politique de deux poids deux mesures du gouvernement puisque «dans cette affaire certains sont poursuivi au détriment d’autres». On laisse les gros bonnets et on s’attaque aux menu fretins s’indigne Maitre Atita selon qui «si on n’élargit pas l’enquête il y aura des innocents qui seront pris pour fautifs». «Il faut éviter une enquête sélective» avertit-il en soulignant que dans cette affaire les signataires des arrêtés et autorisations d’agrément sont ne sont même pas interrogés. «Il faut que le gouvernement du nouveau départ rende l’enquête transparente (…) je n’accepterai pas qu’on fasse une enquête sélective» ;
«on ne peut pas faire une enquête oubliant par exemple Bénin Control » ; «je n’ai aucune intention politique, je n’en veux a personne, je veux d’une enquête claire sont entre autre les propos tenus par l’avocat. Somme toute, des pistes seraient en train d’être ignorées et Kato Atita, à la faveur de cette rencontre avec les hommes de la plume, de la caméra et du micro, tire la sonnette d’alarme. Son souci majeur est que la lumière soit faite et pour y parvenir il faut forcement interroger tous les présumés auteurs, coauteurs et complices y compris les thuriféraires du régime actuel qui ont signé entre des actes en son temps.
JOURNAL LES PHARAONS