A l’occasion de son passage sur une émission télévisée, dimanche dernier, Ignace Vissoh, conseiller technique du ministère de l’Enseignement secondaire, de la formation technique et professionnelle, a rendu publiques les nouvelles mesures du gouvernement pour une rentrée académique sans polémique. Parmi elles, la suspension de la gratuité jusque-là étendue aux filles du second cycle.
A compter de la rentrée d’octobre prochain, les élèves filles des classes de Seconde, Première et Terminale vont désormais payer les frais de scolarité. Selon lui, des clarifications s’imposent au sujet de certaines mesures gouvernementales dans le secteur éducatif, notamment au niveau du secondaire afin que la rentrée 2016-2017 soit sans perturbation. Dans un premier temps, il a été question pour Ignace Vissoh, d’élucider la question de la gratuité de la scolarité dont les filles ont bénéficié de façon générale du primaire au secondaire dans les lycées et collèges publics depuis quelques années sous le régime Yayi. Cette mesure, a-t-il souligné,date de 2013 et ne concerne en réalité que les filles du premier cycle, c’est-à-dire de la 6e en 3e. Et la mise en œuvre de cette mesure est adossée à un arrêté de 2013 qui statue là-dessus.
S’agissant des filles du second cycle (de la 2nde en Tle), a-t-il précisé, elles ne sont pas prises en compte par l’arrêté. Dès lors, aucun texte réglementaire n’autorise que les filles du second cycle soient exonérées du paiement des frais de scolarité comme cela se fait dans les collèges et lycées depuis deux ou trois ans, a-t-il insisté. A l’en croire, il pourrait s’agir d’une extension abusive du champ d’application des bénéficiaires de cette mesure. Ainsi, la nouvelle mesure ne vise qu’à rétablir les choses. Avec cette mesure, les parents doivent désormais faire face à leurs responsabilités.
En outre, l’autre mesure gouvernementale en faveur des enseignements primaire et secondaire, c’est le versement à temps d’une partie des subventions allouées aux établissements pour la rentrée. Selon Ignace Vissoh, cette diligence du gouvernement vise à permettre aux chefs d’établissement de faire face aux besoins de manière que la reprise ne soit pas perturbée faute de moyens. En effet, les choses ont assez avancé et déjà le ministre de l’Economie et des Finances est instruit pour la mise en œuvre diligente de cette décision.
A propos de la généralisation de la tenue kaki, le conseiller technique a précisé que la question est encore au cœur des échanges et que pour le moment, rien n’a été décidé officiellement.
Par ailleurs, au titre de la rentrée 2016-2017, il a confirmé que huit lycées techniques seront provisoirement fermés. Selon lui, le Conseil national consultatif de l’éducation a décidé qu’aucune création d’école ne soit autorisée pour cette rentrée académique. De même, au regard de certaines réalités qui ne satisfont pas les conditions requises, il a été décidé aussi que certains lycées soient fermés. A ce sujet, il a entre autres précisé qu’il s’agit des lycées de Savè, de Dassa, de Tchaourou et de Tanguiéta. Pour l’heure, les apprenants de Dassa et de Savè seront transférés à Bohicon et leurs homologues de Tchaourou à Ina et c’est Natitingou qui doit accueillir les apprenants du Lycée de Tanguiéta.
Alain ALLABI