La prochaine rentrée des classes sera effective et sans agitation. C’est un pari gagné par le régime du Nouveau départ. Le Front des trois ordres de l’enseignement l’a certifié à l’occasion d’une conférence de presse tenue dans l’après-midi d’hier à la bourse du travail de Cotonou. Une bouffée d’oxygène au regard des suspicions et protestations contre les conclusions de la première rencontre des négociations gouvernement-syndicats. Pour autant, cette décision ne dissipe pas les incertitudes relatives à l’année scolaire prochaine. Le feu vert donné par le Front n’est pas un visa irréversible. C’est assorti de mise en garde. L’intersyndicale salue les efforts du gouvernement, notamment en ce qui concerne les mesures relatives à la réduction de l’Impôt progressif sur traitements et salaires (Ipts), le redéploiement effectif du personnel enseignant, et fait foi à la promesse du payement des primes de rentrée ce jour, consacré aux travaux pédagogiques. L’engagement du pouvoir à appliquer les points sans incidence financière dans les statuts particuliers a aussi pesé dans la balance pour une reprise des classes sans perturbation. Il est à espérer que Patrice Talon et son équipe continuent à travailler pour épuiser les points capitaux qui conditionneront le déroulement d’une année scolaire apaisée. Au nombre de ces points, l’on retient de la liste des revendications du Front : le recrutement massif d’enseignants qualifiés pour pallier la pénurie dans le secteur, le relèvement des honoraires des vacataires, la parution régulière des actes d’avancement et de promotion, le paiement régulier et à temps des subventions, la restauration de la qualité des enseignements/apprentissages, la formation et le reclassement du personnel. Cette liste n’est pas exhaustive et témoigne de ce que les conditions pour obtenir une année scolaire apaisée ne sont pas encore réunies. Et si toutes les revendications ne sont pas satisfaites progressivement, l’on assistera sans doute au Arnaud DOUMANHOUN