Au fur et à mesure que la prochaine rentrée des classes approche, le ton monte davantage dans le camp des enseignants. Le Front d’Action des Syndicats de l’Education l’a démontré, mercredi 28 septembre, par un point de presse au cours duquel il a émis des réserves quant à la réussite de l’année scolaire 2016-2017 tout en proposant des solutions « urgentes » au gouvernement.
La rentrée du 3 octobre prochain s’annonce à grand pas mais avec beaucoup de remous. Dans la droite ligne d’autres mouvements syndicaux, le Front d’Action des Syndicats de l’Education menace. En faisant le point des préparatifs et de l’état de satisfaction de leurs revendications, les secrétaires généraux du Front ont fait des propositions susceptibles d’apaiser la situation selon eux.
Selon la teneur de leur déclaration, la question de la motivation et du statut particulier des enseignants est prioritaire. Ainsi suggèrent-ils au gouvernement de régler les problèmes de reclassement et de reconnaissance des diplômes professionnels et académiques, de réactiver les Commissions de reclassement, d’avancement et de promotion de grades, de procéder enfin à la signature du premier contrat administratif des 109 enseignants du primaire et du secondaire en attente depuis 2008 et d’appliquer l’exonération des frais de scolarité aux enfants des personnels régis par les décrets 592 et 593 du 21 novembre 2015 inscrits dans les établissements publics d’enseignement.
L’augmentation du taux horaire de vacation de 1 500 FCfa à 2500 FCfa conformément à l’article 4 de l’Arrêté n°122 du 29 août 2008 et le payement à temps du premier salaire de l’année scolaire sont autant de conditions sine qua non qui garantiront la bonne ambiance pendant la reprise des classes, selon le porte-parole du Front, Francis Okoundé.
Le Front d’Action des Syndicats de l’Education n’a pas manqué d’inviter le gouvernement à améliorer la gouvernance du système éducatif. Les réponses du gouvernement sont attendues dans les meilleurs délais sur les préoccupations ainsi posées. Il reste selon eux encore beaucoup à faire. Et au nombre de ce qui reste à faire, il y a la question de la décharge des 618 directeurs d’école pour 0% au CEP 2016, le redéploiement des enseignants du primaire et du secondaire, la fermeture des 08 lycées techniques non viables, la fermeture ou fusion de près de 300 écoles primaires non viables et à faibles effectifs?
Miguel GODONOU (Stag)