Par : Giscard AMOUSSOU
Silence plateau. C’est le constat que fait le peuple depuis quelques mois au sujet des réformes qu’a promis Talon. Aucun retour après les nombreux tapages au début du mandat pour prouver au peuple la bonne foi du gouvernement à mettre fin à l’impunité. Bien que le gouvernement de la rupture ait procédé à l’audit des sociétés d’Etat et des ministères pendant des jours, il est resté jusque-là sans réaction. Alors que les Béninois s’attendaient à leur publication aux fins de punir les indélicats, le gouvernement garde toujours les résultats dans ses placards. Cette attitude du gouvernement montre que le nouveau départ protège certains crimes économiques. Bien que les langues se délient et font état de ce que les audits ont été partisans et même certaines autorités promues par le gouvernement sont bien impliquées dans des malversations financières, le gouvernement a préféré garder le silence. Un silence inquiétant qui a amené, il y a quelques jours, l’avocat de certaines sociétés de transit de véhicules d’occasions a demandé la publication des audits. Le gouvernement de la rupture refuse de changer de posture. Une attitude du gouvernement qui commence à s’inscrire dans la même dynamique que le gouvernement du changement qui en son temps s’était comporté de la même manière. Des millions ont été dépensés sur le dos du contribuable sans résultat. L’impunité ne doit plus être érigée en loi dans les ministères et autres sociétés d’Etat. Le gouvernement de la rupture devra, s’il ne couvre pas les mis en cause, publier les résultats de ces audits. Patrice Talon, Pascal Iréné Koupaki et Bio Tchané sont donc interpellés afin de mettre à disposition du public ces résultats. Leur crédibilité en dépend.