L’Autorité nationale de lutte contre la corruption a rendu public son rapport d’activité. Une partie de ce rapport fait le point des personnalités qui ont déclaré leur bien à la cour suprême comme l’exige la loi. Selon le même rapport de l’Anlc, on constate que le Président de l’Assemblée Nationale ne figure pas sur la liste des autorités qui ont fait la déclaration de leur bien. Pourtant le Président a rappelé à ses collègues, au début de l’actuelle législature qu’ils doivent declarer leur bien. C’était en plénière, suite à un courrier de rappel de l’Anlc parvenu à son cabinet.
De sources bien renseignées, avant d’avoir lu le courrier de l’Anlc, le Président de l’assemblée s’est empressé de répondre aux exigences de la loi en bon démocrate. Même s’il a accusé du retard pour faire sa déclaration, il est inconcevable qu’il puisse figurer sur la liste des autorités n’ayant pas respecté les textes de la République. Faut-il le rappeler que depuis 1991 le Président de l’Assemblée Nationale a toujours déclaré son patrimoine chaque fois qu’il a eu à accéder à des fonctions politiques : Président du Parlement (1991-1995, 1999-2003, puis 2015 à ce jour), sans oublier le poste de 1er ministre de 1996 à 1998.
Faut-il supposer que l’Anlc s’est trompée en classant le président de l’Assemblée nationale sur la liste des responsables d’institutions de la République qui n’ont pas respecté les exigences de la loi ? Combien sont-ils ces autorités qui se trouvent dans ce cas ?
Et de façon particulière, pour quelle raison le Président de l’Assemblée s’opposerait-il à déclarer son patrimoine alors qu’il a pris les soins de le rappeler à ses collègues en les exhortant à le faire. Autant d’interrogations qui nécessitent des clarifications.
D’une manière ou d’une autre, les responsabilités seront situées pour que la lumière soit faite sur ce dossier.
Paul Tonon