La rentrée scolaire 2016-2017 semble bien démarrée. La première sous le gouvernement du »Nouveau départ », beaucoup de parents d’élèves se demandent si cette année scolaire ne sera pas perlée de grèves comme on l’a souvent noté sous le régime défunt. Le syndicaliste Martin Bakari, tout comme les autres, émet des réserves sur ce sujet.
Beaucoup sont inquiets du retour probable du vieux démon. Cela n’est pas un secret de polichinelle que presque les trois ordres d’enseignement sont perturbés par des mouvements de grève ces dernières années. A peine six mois de gestion, est-ce que le »Nouveau départ » a déjà la carrure nécessaire pour surmonter ce phénomène qui ternit l’image du système éducatif béninois et créant par ricochet un enseignement moins apprécié ? Les jours à venir nous édifieront davantage. A en croire Martin Bakari, personne ne peut dire exactement si cette année scolaire ne sera pas jonchée de mouvements de revendications. Il attire l’attention sur des vieilles revendications qui sont restées dans l’ombre depuis des années.
Pour lui, il faudrait que le gouvernement honore ces engagements de l’ancien régime pour sauver cette rentrée scolaire. Par ailleurs, dès son avènement le 06 avril dernier, la »Rupture » essaie de faire le tête-à-tête avec les Confédérations et Centrales Syndicales afin de trouver un terrain d’attente pour une année scolaire apaisée. Mais depuis lors, le constat est que les deux camps semblent afficher des faces antagoniques. Pour preuve, c’était seulement la semaine dernière que le Front des syndicats des enseignants a donné des préavis, à l’occasion d’une conférence de presse, au gouvernement pour sauvegarder l’année scolaire. Toutefois, l’élan du gouvernement pourrait rassurer les Béninois. Car, à la veille de la rentrée scolaire, d’importants pas décisifs sont faits pour garantir un enseignement de qualité aux élèves. Pour exemple, la décharge des Directeurs dont leurs écoles ont donné de mauvais résultats (0%) à l’examen du Certificat d’études primaires (Cep), la nomination de nouveaux Directeurs, le recrutement annoncé de trois mille six cent un (3601) enseignants… Le gouvernement ne s’empêcherait pas de même de répondre aux cris des enseignants.
Joseph-Martin Hounkpè