De nouveaux trafiquants d’ivoire devront répondre de leurs actes devant la justice. Trois délinquants ont été arrêtés le lundi 03 octobre 2016 dans un hôtel à Cotonou avec plus de trois (3) pointes d’ivoire provenant des parcs du nord du pays. La Brigade criminelle de la Direction centrale de la Police judiciaire a mis la main sur ces trafiquants au moment où ils s’apprêtaient à échanger les 12,3 kilogrammes d’ivoire contre environ 2 millions de F Cfa, soit près de 170.000F Cfa le kilogramme. Avec leur butin illégalement obtenu, c’est trois éléphants qui ont été abattus. Le programme d’Appui à l’application des lois sur la faune et la flore a, selon nos sources, joué un rôle technique dans l’arrestation des délinquants tous de nationalité béninoise. Pour avoir détenu et vouloir commercialiser ces défenses d’éléphants, ces trafiquants risquent d’être punis selon la loi n°2002-16 du 18 octobre 2004 portant régime de la faune en République du Bénin. Le deuxième alinéa de l’article 153 de cette loi stipule qu’ "est puni d’une amende de 100 000 à 500 000F et/ou d’un emprisonnement de 3 mois à 3 ans quiconque fait circuler des trophées ou des dépouilles sans certificat d’origine". Le quatrième alinéa de l’article 154 de cette loi, punit d’une amende de 300 000 à 800 000 F et/ou d’un emprisonnement de 6 mois à 5 ans quiconque importe, exporte, réexporte ou commercialise des animaux sauvages ou leurs trophées et dépouilles en dehors des cas permis. L’application de la loi reste une manière pour la justice de renforcer les actions du gouvernement qui prend des mesures pour lutter contre le braconnage et sécuriser les parcs nationaux.
Les actions que mène le gouvernement, faut-il rappeler, entrent dans le cadre de l’application stricte de la résolution n°007 du congrès de l’Union internationale pour la conservation de la nature (Uicn) tenu à Hawaï du 1er au 10 septembre 2016. Cette résolution encourage en urgence la fermeture des marchés intérieurs pour l’ivoire d’éléphant.
A.S