Réunis au sein de leur syndicat dénommé Syndicat des transitaires mandataires (Syntrama), les transitaires mandataires ont tenu jeudi 6 octobre, un sit-in à la Direction générale des Douanes à Cotonou pour exprimer leurs mécontentements.
Les transitaires mandataires sont mécontents. Pour se faire entendre, ils se sont réunis pour la circonstance, devant la Direction générale des Douanes et Droits indirects. C’est pour organiser un sit-in sous un soleil ardent et une chaleur suffocante. Banderoles rouges attachées au front, ils scandaient: « Au secours Talon ! Au secours Talon ! Au secours DG Douanes ! ministre des Finances hééloué… ».
Au cours de leur sit-in, ils ont dénoncé entre autres le non-paiement des chèques délivrés par la Douane aux commissionnaires agréés, le mauvais traitement des bons-retours et le coût élevé du transit qui fait fuir les clients vers les ports de la sous-région.
Pour le responsable à l’organisation du Syntrama, Bernard Gbossa, ce sit-in est, une occasion pour leur permettre d’exposer leurs problèmes aux responsables de la douane béninoise. « Nous avons mené plusieurs fois des démarches pour pouvoir discuter des problèmes qui minent le secteur des véhicules d’occasion avec les autorités mais sans succès », précise-t-il. Les exigences de ces manifestants portent sur le début de paiement des chèques déposés par les sociétés agréées qui ont régulièrement travaillé, la mise à disposition des transitaires mandataires, de la liste des bons retenus par la commission, la déconsignation décadaire promis entre temps par la Douane elle-même et enfin la réduction substantielle du coût du transit.
Après avoir reçu leur motion, le directeur général des Douanes, Pierre Claver Tossou, a déclaré aux manifestants que dans leur chapelet de revendications, un seul point concerne sa structure. Conscient de la pertinence de ce qu’ils réclament, il affirme qu’ils avaient tenu déjà plusieurs réunions à cet effet.
Le directeur général des Douanes fait observer qu’il y a amalgame car, explique-t-il, il y a ceux qui n’ont jamais fait d’opération douanière et qui disposent de chèques en mains et demandent qu’on les paie. Il y a également, ajoute-t-il, ceux qui ont fait des opérations dont les bons n’ont pas été retrouvés pour des raisons que tout le monde connait. Il y a aussi des honnêtes qui sont en règle, poursuit-il.
Pierre Claver Tossou a ensuite invité les manifestants à une réflexion collective sur la situation, avant de souhaiter que ce ne soit pas dans un climat de litige et de tension que les deux parties se rencontrent pour trouver des solutions aux différents problèmes. Il a promis transmettre à qui de droit la motion des manifestants?
Ramia GBENOU & R. ATCHADE (stagiaires)