Le gouvernement du Président Patrice Talon imprime ses marques dans presque tous les domaines et les Béninois, ayant opté pour la rupture dans sa majorité dans la journée de ce 20 mars 2016, s’y accommodent et se mettent dans les rangs faisant ainsi avancer les différentes réformes engagées. Six (6) mois après la gouvernance sous la houlette du magnat du coton, on note un bilan mi- teint avec à la clé, de grande décisions courageusement prises.
L’audace dans la prise des décisions sans trop grande considération politique ni des arrières pensées à connotation régionalistes et ethniques, c’est en partie l’expression utilisée par des Béninois quant au bilan qu’on pourrait faire de la gouvernance du Chef de l’État, Patrice Talon depuis son avènement le 6 avril 2016. Optant pour une rupture totale aspirant à une société moins corrompue et mieux gouvernée pour l’impression d’une marque de développement, Patrice Talon et son gouvernement ont fait des réformes politiques et structurelles, une priorité dans les actions. Du 6 avril 2016 à ce 6 octobre 2016 où il fait exactement six (6) mois de gestion du pouvoir d’Etat, les Béninois, hormis le cri de cœur pour l’amélioration des conditions sociales du citoyen, sont satisfaits des différents pas que pose cette équipe dit du nouveau départ.
Des décisions audacieuses
Comme une poésie que devrait réciter un écolier du primaire, les mesures que prennent le gouvernement et son chef se logent petit à petit dans le cerveau du citoyen béninois. Le Président Patrice Talon a ouvert le bal des décisions courageusement audacieuses avec la question du découpage territorial. Sur un terrain si glissant et sur un dossier qui traîne dans les placards et toujours mis de côté par ses prédécesseurs parce que son application porterait un coup fatal à leur politique et pourrait les contraindre à être impopulaire et ne favoriserait guèreleurs scores électoraux, le chef de l’État a tranché, sans un bâton magique. En soixante-douze heures (72) et avec quelques nombre restreints de prises de contacts avec deux localités notamment, la question est réglée en attendant les mesures idoines d’accompagnement. Les douze (12) départements qu’ont recommandé les experts commis pour l’étude il y a plus d’une décennie ont été effectifs avec la désignation, sans attendre, de leur Chefs-lieux suivi, au prochain conseil des ministres, de la nomination des douze préfets pouvant diriger ses représentations étatiques au niveau départemental. Pour calmer les ardeurs dans les poches de résistance, il a dû jouer sur la ruse de politicien. Aujourd’hui, on pourrait clamer que c’est un jeu définitivement clos.
Autre temps, autres mœurs, dit-on souvent. La prise du pouvoir par le richissime homme d’affaire Patrice Talon a « stoppé » l’élan trop populiste que prenaient les communications gouvernementales et la médiatisation « sauvage » des différentes actions de l’exécutif. Il a tôt compris que le Président de la République, mis à part les sorties extrêmement urgentes et nécessaires, n’est pas le chef chantier obligé de se rendre presque toutes les heures pour constater l’évolution des travaux sur le chantier. Dans sa volonté d’assainir donc le secteur de la presse et de permettre aux hommes et femmes de cette corporation de se professionnaliser pour un média véritablement au service du développement, il a suspendu tous les contrats de partenariats qui liaient ces organes de presse aux administrations d’Etat et qui, à n’en point douter, rendaient dépendants les journalistes et les obligeaient à « maquiller » la vérité au peuple qui en avait pourtant soif. Toutes les communications sont centralisées et c’est de là que vient le thème « normo -communication ». D’aucuns déplorent, par contre, la livraison des informations surtout la primeur de ces dernières sur les médias sociaux qui occupent désormais une place prépondérante à l’ère du nouveau départ, mais il était temps qu’on finisse avec cette « pagaille » de la monopolisation du service public au bon vouloir d’un chef.
Les sorties fantaisistes et les balades incessantes sur les antennes de télévision sont, depuis, dans le passé y compris les messes d’action de grâce, de remerciement et autres à la gloire du Chef de l’exécutif. « Qui s’y aventure, subira les rigueurs des textes », avait clairement signifié le Président Patrice Talon au lendemain de son élection. Dans cette même lancée et dynamisme, les nominations se font sans tambours ni trompettes mais avec un accent particulier mis sur la compétence et le professionnalisme dans son domaine.
Dans le secteur de l’enseignement, avec les injonctions des différents ministres de l’enseignement, les décrets et arrêtes ministériels pris depuis des années mais qui sont toujours rangés ont refait surface avec leur application stricte et rigoureuse. Plus d’enseignant bureaucrate, plus d’écoles et établissement sans un nombre considérables de groupes pédagogiques, plus d’université « fantaisistes » et à but électoraliste, finis les nominations politiques où le moins gradé devrait diriger les plus gradés et bienvenus l’introduction, à nouveau, de l’exercice de la dictée dans les cours primaires et l’apprentissage de la langue anglaise dès le cour d’Initiation (CI). Des mesures que d’aucuns qualifient de salvatrices car pourront permettre de redorer le blason de ce système éducatif entre temps atteint d’un malaise le conduisant lentement sur son « lit de mort ». La redéfinition de la carte universitaire, loin des grincements de dents de certains « défavorisés » puisqu’ayant été écartés, selon leurs dires, démontre à plus d’un titre, la volonté du Chef de l’État d’assainir tous les secteurs d’une nation déjà victime de machinations politiques. Aussi, décide-t-il, de limoger tous les responsables d’établissement ayant réalisé un mauvais taux aux examens.
La bonne santé économique du pays constitue le souci premier et d’ailleurs majeur du Chef de l’État , Patrice Talon depuis sa prise du pouvoir. Ayant constaté des excédents budgétaires, il a automatiquement adressé une demande aux parlementaires avec un projet de réforme budgétaire qui a permis, après le vote, la réduction de plus de 14% du budget préalablement voté pour le compte de la gestion exercice 2016. Parallèlement à cette requête, le gouvernement a lancé un emprunt obligataire afin d’émousser la dette intérieure. Cette demande sur le marché économique a permis au gouvernement et à son chef de totaliser plus de 154 milliards de francs CFA. Une réussite qui témoigne du sérieux du pays sur le marché financier. Aujourd’hui, les opérateurs et prestataires de services poussent un ouf de soulagement et se voient revigorés pour d’autres services à fournir à l’état béninois.
Le secteur de l’armée n’est pas aussi resté en marge des réformes. Pour donc commencer, il a été demandé à tous les hommes en uniformes de fournir l’original de leur diplôme puisque des rumeurs circulaient depuis l’ère du régime Yayi que des détenteurs de faux diplômes seraient dans ce corps de métier. Effectivement, cette opération enclenchée a permis aux dirigeants et responsables de dénicher un nombre impressionnant d’hommes et femmes en uniformes sans diplôme authentique. Dans sa politique de bien gérer, ces « faussaires » ont été radiés de l’armée avec l’annonce des procédures judiciaires. Une vraie purge donc dans cette corporation si vitale pour la sécurité des personnes et des biens dans la République.
La sécurité sur les campus du pays préoccupe également le gouvernement Talon. Longtemps considéré comme un champ Hollywoodien compte tenu des actes et mouvement qui s’y règnent, l’université publique au Bénin ne connaîtra plus jusqu’à nouvel ordre, selon le communiqué issu du dernier conseil des ministres en date du mercredi 5 octobre 2016, des activités des organisations, unions et fédérations estudiantines à caractère syndical. Une mesure certes courageuses mais qui n’est pas trop du goût des défenseurs des droits et libertés de l’homme.
Au vue donc de toutes ces mesures non exhaustives, il convient de noter la volonté farouche du Président de la République, Patrice Talon à véritablement redresser le citoyen béninois imbibé dans des pratiques peu recommandables et qui malheureusement, ne favorisent guère le développement de la nation. En six mois donc, tout n’est pas rose mais tout augure un avenir et un lendemain radieux pour la nation béninoise qui prend son nouvel élan.
Josaphat FINOGBE