Cotonou - Le recteur de l’Université d’Abomey-Calavi (UAC), Brice Sinsin, a planté le décor d’une rentrée apaisée ce vendredi à l’amphi Idriss Déby Itno à l’occasion de la rentrée solennelle, en présence des universitaires, du personnel administratif et des étudiants.
«Les évènements survenus pendant l’année scolaire sur le campus d’Abomey Calavi ont produit des effets néfastes sur la qualité de l’enseignement, nous avons dû accepter des rachats avant que les résultats ne soient acceptables» a-t-il déploré.
Pour lui, quels que soient les problèmes, nous devons sauver les périodes d’examens pour sauver les meubles. Il est tant que l'université devienne un « milieu mûr. Un lieu d'intellect ».
Il a souligné que la nouvelle carte universitaire est le retour au bercail des universités. « Beaucoup d'universités se réclament de l'UAC, compte tenu de son label. Mais il faut des moyens pour créer des cadres d’accueil en infrastructures pour abriter ces universités qui sont revenues sous l’UAC », a martelé le Pr Sinsin.
A l’en croire, l’un des problèmes qui se posent aujourd'hui à l’UAC est la mobilisation des ressources humaines pour permettre à l’université de faire elle-même ses recherches.
Il a signalé que, c’est l'année des Moocs (programmes de formation à distance) pour permettre aux apprenants de reprendre leurs cours en ligne. L'harmonisation des cursus LMD sera mise en œuvre pour permettre d’évaluer les apprenants de la même manière que tous les étudiants qui sont partout dans le même système. Cette année, précise-t-il, sera l’année de questionnement sur la gratuité, qui gêne énormément les grandes universités. «C'est hors norme. On forme les étudiants au rabais compte tenu des moyens dont nous disposons », a déploré le recteur de l’UAC.
Pour le secrétaire général des enseignants de l’UAC, Alphonse Gaglozoun, il faut mettre à la disposition des universités et écoles universitaires des conditions minimales de fonctionnement. « Si le credo actuel du gouvernement est la qualité, le plus grand prix à payer à nos yeux pour garantir la qualité de ces université est le recrutement massif d’enseignants puis la création de laboratoires et de salles de cours. Le gouvernement doit recruter à cette rentrée un minimum de cinq cent enseignants dans toutes les universités. Le maintien au poste de certains professeurs de rang magistral surtout après leur qualification au CAMES est nécessaire. Aujourd’hui, les universités se vident de cette catégorie de professeurs utiles et indispensables », a-t-il souligné.
Il a fustigé le décret pris en conseil de ministre le 05 octobre dernier qui stipule que toutes les fédérations, unions, associations ou organisation faitières d’étudiants sont interdites d’activités dans les universités nationales.
«La liberté sur le campus est un droit à préserver », a-t-il conclu.
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