La filiale au Bénin du groupe Bank of Africa a déclaré un bénéfice net de 7,7 milliards de FCFA au cours du premier semestre s’achevant le 30 juin 2016. Une performance qui a été soutenue par une baisse de 84,5% du coût du risque qui a été de 716 millions de FCFA, contre 4,6 milliards de FCFA à la même période en 2015.
Cette réduction du coût du risque a permis de modérer une baisse de 14,7% du Produit net bancaire, qui a été de 17,9 milliards de FCFA, contre 20,9 milliards de FCFA en 2015. Même en supprimant les revenus exceptionnels réalisés au 30 juin 2015 grâce aux plus-values réalisées sur la cession des titres (2,7 milliards de FCFA), le PNB du premier semestre 2016 est en baisse de 350 millions de FCFA comparé à celui de la période équivalente l’année précédente.
La Banque explique cette contre-performance par la conjoncture économique délicate que connaissent les plus grands pays de l’Union Monétaire Ouest-Africaine. Elle indique qu’il a fallu s’adapter aux baisses des revenus tirés des produits de base, en l’occurrence le pétrole, qui ont frappé les pays de cette sous-région. BOA Benin devra toutefois suivre deux situations. L’une est la hausse du coût des ressources et l’autre est relative au risque de défaut que représentent certaines de ses « relations ».
« Ces engagements ont été mis sous surveillance et s’élèvent à un montant d’environ 2593 millions de FCFA. Des pourparlers très avancés ont été engagés et devraient aboutir au plus tôt le 31 décembre 2016 au remboursement des engagements sus-indiqué », a promis la banque. Les commissaires au compte, eux, se sont montrés plus rigoureux. Dans leur attestation Mazars Benin et Fiduciaire d’Afrique recommandent que ces créances soient provisionnées conformément à la réglementation.
Sur la Bourse Régionale des Valeurs Mobilières basée à Abidjan, l’action BOA Benin est restée stable. Mais on peut noter qu’elle affiche désormais une plus-value de seulement 38,46% depuis le début de l’année. Au 30 juin 2016, elle occupait la deuxième place, pour ce qui est des actions des banques cotées sur les marchés financiers africains avec une progression de 73,8%.
Idriss Linge