Le ministre ghanéen du pétrole, Emmanuel Kofi Buah, a annoncé que le Ghana a démarré des exportations d’essence et de gasoil vers cinq pays d’Afrique de l’ouest à partir de son dépôt de produits pétroliers de Bolgatanga. Il a ajouté que des mesures sont en train d’être prises pour commencer à ravitailler dans les prochains mois le marché libérien, précisant que l’objectif est de faire du Ghana la plaque tournante de l’approvisionnement en carburants dans la région ouest-africaine.
Ce développement intervient quelques semaines après la mise en production du champ offshore TEN qui génère actuellement 23 000 barils par jour. D’ailleurs, M. Buah a révélé que les stocks stratégiques du Ghana ont atteint un niveau record permettant de réduire les importations et offrant la capacité au pays d’atteindre d’autres marchés, où la demande est croissante. Des exportations rendues possibles grâce à l’inauguration en août dernier du dépôt de Bolgatanga qui a une capacité de 46 millions de litres d'essence raffinée et de gasoil, précise le ministre.
« Malgré le ralentissement de l’industrie mondiale du pétrole, nous avons réussi à augmenter notre production », rapporte le site Reportsafrique. Et de poursuivre que ces volumes supplémentaires permettront à long terme au Ghana de réaliser sa vision qui est d’utiliser le pétrole pour les besoins de l’industrie.
Parmi les nouveaux points de chute du pétrole ghanéen, figurent en bonne place le Bénin, le Mali et le Burkina-Faso, dont la demande est en constante augmentation. Pour ce qui est du Nigéria, deuxième plus grand producteur d’or noir en Afrique, sa faible capacité de raffinage lui impose de recourir aux importations. Le Niger, qui arrivait jusque dans un passé récent à assurer sa consommation interne grâce à sa raffinerie de Zinder, s’est tourné vers le Ghana car celle-ci est confrontée à d’énormes difficultés liées à son fonctionnement.
Olivier de Souza