Les informations diffusées dans l’opinion publique par un grogneur professionnel sur les bons retours ont fait réagir les responsables du Collectif des syndicats des transitaires mandataires du Bénin (Cstmb). S’inscrivant en faux contre toutes les allégations distillées à leur encontre, ils ont décidé de saisir la justice contre le mis en cause pour qu’il leur apporte les preuves de ses affirmations. C’était ce vendredi 08 octobre 2016 à leur siège à Cotonou.
« D’importants montants sont décaissés sur la base de faux bons retours et se partagent allègrement entre consignataires, transitaires, facilitateurs et même ministres. Le cas le plus spectaculaire est ce montant de 500 millions partagés entre deux frères jumeaux. L’un s’en est sorti avec 350 millions, le second avec 150 millions. Le ministre des Finances à l’époque a eu sa part de 60 millions pour avoir facilité le décaissement. Les mêmes frères jumeaux ont encore introduit de faux bons retours pour un montant de 800 millions. N’eût été la vigilance de l’actuel ministre des Finances, ce montant se serait déjà décaissé…. ». Voilà les informations qui ont suscité la vive réaction des responsables du Collectif des syndicats des transitaires mandataires du Bénin (Cstmb). Ils ont balayé du revers de la main tout ce qui a été écrit sur les deux frères jumeaux au sujet du paiement de ces montants. A cet effet, ils ont indiqué que ce grogneur professionnel tapi dans le monde portuaire est spécialiste de l’arnaque. Selon le Cstmb, ledit grogneur se réclame proche du Président Patrice Talon pour influencer ses victimes. Les conférenciers ont révélé que c’est parce que les deux frères jumeaux ne sont pas tombés dans sa nasse qu’il a commencé par leur en vouloir au point de déclencher une campagne d’intoxication en leur encontre. « Le grogneur a réclamé cinq millions à l’un des deux frères pour les aider à débloquer leurs bons retours. Mais, il n’a pas eu gain de cause… », ont fait savoir les responsables du Collectif des syndicats des transitaires mandataires du Bénin.
Selon leurs propos, ledit grogneur en fait déjà de trop. C’est pourquoi, ils ont pris des mesures pour le traduire en justice pour qu’il leur apporte les preuves de ses allégations dans la mesure où ils soulignent que le paiement des bons retours en question est bloqué au trésor public, avant l’arrivée au Pouvoir du Président Patrice Talon. Ce faisant, les transitaires mandataires exigent du Gouvernement le remboursement de leurs fonds, car la Douane, seule habilitée à vérifier l’authenticité des bons retours, leur a déjà délivré des chèques pour les dédommager. En conclusion, le Cstmb invite le Gouvernement à ne pas céder à la manipulation et demande aux acteurs portuaires de rester mobilisés pour débloquer la situation.
Jérôme Tougan