Invité de l’émission Zone franche de Canal 3, hier dimanche 9 octobre, le Directeur général des Infrastructures, Jacques Ayadji a présenté quelques réalisations et projets du gouvernement de la Rupture dans le domaine des infrastructures. L’ex-activiste de la lutte syndicale a dissipé les inquiétudes de l’opinion publique sur de nombreux sujets.
« L’aéroport de Glo-Djigbé sera réalisé d’ici 2021 », a rassuré le directeur général des Infrastructures routières Jacques Ayadji tout en précisant que ce projet est sous financement d’origine chinoise. Il s’agira, à l’en croire, d’un aéroport de haut standing, capable d’accueillir les avions gros porteurs. S’agissant de l’aéroport de Tourou, l’invité a semblé moins optimiste, tant il a manifesté sa désolation. « Cet aéroport est inexploitable », a-t-il affirmé. Selon Jacques Ayadji, le secteur des infrastructures est celui dans lequel Yayi Boni a le plus échoué. « Il faut prier pour que nous n’ayons plus un président de la République de l’acabit de Yayi Boni », a-t-il souhaité. Il a tout de même fait savoir que cet aéroport ne sera pas laissé en l’état et qu’il reste en chantier. Outre l’aéroport de Glo-Djigbé, la Route des pêches est l’un des projets phares que le directeur général des Infrastructures routières a jugé utile de mettre en relief. Sur le sujet, il a indiqué qu’après la visite du chef de l’Etat Patrice Talon sur le site, le projet a été complètement revu. La route, contrairement aux prévisions de l’ancien régime, sera prolongée jusqu’à Ouidah pour raison de commodité et de sécurité routières, a-t-il dit en rappelant que le président Patrice Talon a promis ne pas faire de fins goudrons. « Le projet a été revu. Le nombre de voies a été multiplié. La vocation de la Route des pêches dépasse aujourd’hui le tourisme. L’axe sera dédié au trafic portuaire pour que le Port autonome de Cotonou que le président entend moderniser soit réellement compétitif avec un raccordement du Pac à Tori. Les gros chargeurs pourront passer par ce trafic portuaire de la Route des pêches, rejoindre Ouidah puis atteindre Tori », a expliqué Jacques Ayadji. Aussi, a-t-il annoncé que le gouvernement travaille à uniformiser les deux structures de réalisations pour un travail harmonieux. A l’en croire, la Route des pêches sera bien réalisée et répondra aux attentes de l’ensemble des usagers routiers. L’autre question qui a été abordée par l’invité est relative à l’entretien routier, un des chantiers sur lequel l’ancien régime aurait, selon lui, failli. « Un régime qui néglige l’entretien routier n’est pas sérieux », a-t-il indiqué. Dans le sens de l’entretien des infrastructures routières, Jacques Ayadji a cité au nombre des axes déjà pris en compte, Abomey-Calavi - Godomey et deux interventions en cours sur l’axe Akpro Missérété-Bonou-Ouinhi. L’entretien de l’axe Bohicon-Parakou, au titre des projets, n’a pas été occulté. « On note de l’ambition et de la vision dans le régime de la Rupture. Je suis convaincu que le président Patrice Talon sera porté en triomphe en 2021 », a certifié Jacques Ayadji au regard des projets du gouvernement du président Patrice Talon dans le domaine des infrastructures.
Au cœur de l’actualité
Invité à opiner sur la décision, prise en Conseil des ministres, relative à l’interdiction des activités des organisations faitières et organisations estudiantines sur les campus du pays, l’ancien syndicaliste s’est montré pondéré et confiant. « On peut qualifier un acte en tenant compte du poseur de l’acte. Je suis convaincu que le président Patrice Talon n’a pas l’ambition de prendre des décisions liberticides », a-t-il dit. S’agissant de la vague de destitutions de maires, l’invité pense que c’est le législateur qui a rendu banale la destitution des maires. « Les maires qui sont destitués, le sont en conformité avec la loi », a-t-il affirmé. Abordant la question du mandat unique, Jacques Ayadji s’est dit défenseur de cette réforme à laquelle il s’opposait autrefois. « Il faut accompagner le président Talon dans sa vision d’instaurer le mandat unique », a-t-il lâché. Selon lui, le mandat unique est ce qui correspond le mieux au contexte béninois, au regard du niveau d’éducation et de maturité des populations. Du reste et en l’occurrence s’agissant de la morosité économique, Jacques Ayadji appelle à la patience : « On ne peut pas demander à sentir l’odeur de la sauce, si la cuisinière est encore au marché », a-t-il dit pour indiquer que le gouvernement est à pied d’œuvre.
Anselme Pascal Aguéhoundé