La prostitution : Envie démesurée ou contrainte sociale ?

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Publié le lundi 10 octobre 2016 | Le Clairon

© Autre presse par DR
La prostitution en Afrique noire

Par : Yves LOKOSSOU

« J’ai choisi cette vie parce que j’ai été marquée négativement par la nature et par un homme. Cette vie parce que j’ai perdu mes deux parents au cours d’un accident. Ils étaient mon espoir, les seuls sur qui je comptais. Et dans le même temps, je sortais avec un homme qui m’a enceinté et abandonné par la suite. Je n’avais aucune envie d’être prostituée mais vu mes conditions de vie déplorables, j’étais obligée de me donner à ce job de sexe pour subvenir un tant soit peu à mes petits besoins. Mais à vrai dire, je suis une doyenne en la matière car cela fait plus de cinq ans que je suis dedans et seul la mort pourra me le faire quitter « , confie Raina prostituée à Jonquet depuis plus de cinq ans. Des femmes qui ont pour métier la prostitution et qui se retrouvent dans l’obligation de se mettre à moitié nues pour ensorceler les amateurs. Ce phénomène qui consiste à satisfaire sexuellement l’homme pour de l’argent continu de prendre de l’ampleur du jour au lendemain. A Jonquet où bon nombre de femmes prostituées y vont pour chercher de clients. A en croire la majorité des femmes qui se livre à ce job de sexe, personne n’a envie de devenir pute. Cela s’impose à elles. Parmi ces femmes, il y a des élèves, des étudiantes et même des femmes mariées, dira Raina. Mais à la question de savoir les raisons qui amènent à la prostitution, elle répond : « c’est toujours le problème de moyens». Autrement dit, la femme se livre à cet acte lorsqu’elle se retrouve dans une période de vache maigre où elle n’a personne pour lui venir en aide. Certains hommes se cachent pour s’y rendre pendant que d’autres le font à visage découvert. Paul, un amateur du sexe nous déclare : « je viens souvent à Jonquet pour me satisfaire sexuellement parce que je trouve que ce sont de très belles créatures. Et je suis à l’aise en tenant des rapports sexuels avec ces femmes qui m’envoient parfois au paroxysme. Et à chaque fois, je me préserve au risque de me contaminer».
Exposé à toute maladie, c’est bien les risques de ce métier Jean Basile, Docteur à la Clinique Michomidé à Cotonou expose quelques infections courantes pour ceux et celles qui s’adonnent à cette activités. On peut citer les infections sexuellement transmissibles, l’hépatite à travers l’échange des salives ; la sueur pour ne citer que celles-là.