Le président Patrice Talon vient de transmettre au parlement son premier projet de budget de gestion 2017 avec plusieurs innovations. Comme on peut le constater dans le projet de loi de finance, les prévisions budgétaires sont étendues sur trois ans, c’est-à-dire, de 2017 à 2019. Pour celles de 2017, elles s’élèvent à plus 2010 milliards de francs Cfa et s’inscrivent dans la stratégie de la relance économique afin d’assurer un mieux-être aux populations. Cette prévision , comme on peut le dire, constitue le double du projet de budget 2016 et se veut être réaliste selon les objectifs spécifiques à moyens et à long terme du gouvernement. Les objectifs visés selon le document projet de la loi de finance 2017 consistent à contenir le déficit budgétaire (dons compris) à moyen terme dans la limite communautaire des 3% ; à stabiliser le niveau des dépenses publiques à environ 20% du PIB à l’horizon 2019 ; et à engager les actions nécessaires pour ramener le ratio masse salariale/ recettes fiscales autour de 39% à l’horizon 2019. Dans ce contexte, le gouvernement entend se concentrer sur des perspectives économiques et financières pendant la période 2017- 2019. Ainsi, il s’agira, dans une première partie, selon le document projet de loi de finance, à investir pour une agriculture d’envergure et le développement de quatre (04) filières phares à savoir : (le maïs, le riz, l’ananas,et l’anacarde) ; à promouvoirl’industrie de transformation et la professionnalisation de l’artisanat et à développer le capital physique et des infrastructures (routes, énergie, TIC notamment). Dans le même document, le gouvernement du président Patrice Talon entend promouvoir un capital humain de qualité et attractif pour les créateurs de richesse et développer le tourisme, l’aménagement et la vitalisation du territoire.Dans une deuxième partie, le gouvernement prévoit mettre en place une politique économique qui visera de façon spécifique à poursuivre comme ce fut le cas depuis l’avènement de la rupture , à renforcer la mobilisation des recettes budgétaires, notamment au plan intérieur, en vue d’accélérer la transition fiscale. Ce qui induit, selon le document de budget, à« (i) assainir le cadre macroéconomique pour accélérer la croissance économique et réduire la vulnérabilité de l’économie aux chocs exogènes ; (ii) poursuivre le renforcement des capacités des régies financières à travers leur dotation en moyens matériels et humains ; (iii) déceler les niches de recettes et lutter contre la fraude et l’évasion fiscales ; (iv) accélérer la réforme de la fiscalité des micros et petites entreprises ; (vi) renforcer la modernisation des régies financières à travers l’informatisation, l’interconnexion de tous les services et la dématérialisation des procédures ». Autant d’actions en vue pour montrer que le gouvernement est plus que jamais conscient de la crise sociale qui plane sur le pays et entend apporter dès l’année 2017, une solution efficace.
Yannick SOMALON