La recherche scientifique a la solution aux problèmes des entreprises. Et pourtant, ces deux entités qui devraient rester en symbiose, évoluent chacune dans sa loge au Bénin. Conséquence, les résultats des recherches scientifiques ne se ressentent pas sur les entreprises. Pour corriger le tir et amener ces différents acteurs à une synergie d’actions, il est organisé à l’Université d’Abomey-Calavi (Uac) le premier forum science et entreprises pour l’innovation et le développement. « La recherche scientifique et l’innovation technique sont les piliers du développement. Les acteurs de la recherche et ceux du monde des entreprises doivent alors se retrouver pour une étroite collaboration. Ces deux catégories d’acteurs sont appelés à coopérer pour contribuer au progrès de l’humanité et au mieux-être des consommateurs car, le progrès n’a point de frontières », a indiqué le professeur Farougou, vice-Recteur chargé de la coopération à l’Uac. Ainsi, du 12 au 14 octobre, les enseignants-chercheurs, chercheurs et entrepreneurs conjugueront leurs efforts pour plus d’innovations pour le développement du secteur privé. « Ce forum vise à améliorer la visibilité de la recherche auprès des entreprises pour un partenariat entrechercheurs, entreprises et partenaires techniques et financiers. Ils se donneront donc la main pour le développement car, le dynamisme conditionne le développement de toute Nation », a précisé Innocent Yaou Boccossa, Directeur de la recherche scientifique et de l’innovation. Pour Jean-Baptiste Satchivi, président de la chambre de commerce et d’industrie du Bénin (Ccib), ce partenariat est indispensable pour le développement économique du Bénin car, après les recherches, il faut leur mise en application, et c’est à ce niveau que les entreprises interviennent. « L’exploitation des résultats des recherches apporte une innovation, donc une plus-value à l’entreprise. Cela est nécessaire pour face à la concurrence de plus en plus rude », a-t-il ajouté. Un lien entre chercheurs et entrepreneurs est nécessaire pour répondre aux besoins des consommateurs, a reconnu Mohamed Konaté, représentant du représentant résident de l’Organisation internationale de la francophonie (Oif). La science, c’est le progrès au service de la croissance économique, de la création de richesse, de la préservation de l’environnement et de l’amélioration de la production », a ajouté Pierrick Rousseau, représentant l’ambassadeur de la France près le Bénin. A en croire Bienvenu Koudjo, Directeur de cabinet du ministre de l’enseignement supérieur et de la recherche scientifique, ce forum permettra de faire des propositions de programmes et projets de recherches au gouvernement pour une nouvelle dynamique de la recherche au service de l’innovation et du dévéloppement.
Isac A. YAÏ