Entamée depuis le 04 octobre 2016, la visite conjointe des membres de l’Association Interprofessionnelle du Coton (Aic) et ceux du Ministère de l’agriculture, de l’élevage et de la pêche (Maep) a consacré hier, sa dernière étape de Bohicon aux acteurs du secteur du Zou et ceux venus des départements du Mono-Couffo et de l’Ouémé-Plateau. La bonne nouvelle, c’est que la commercialisation du coton graine sera lancée le 03 novembre prochain Ségbana est la ville choisie pour accueillir le jeudi 03 novembre 2016, la cérémonie de lancement de la campagne de commercialisation du coton graine. L’annonce a été une fois encore rappelée hier par le président de l’Aic, Mathieu Adjovi qui était au contact des réalités que vivent les producteurs du Zou et leurs collègues des départements du sud. Il s’est agi de prendre langue avec eux pour les dispositions préalables à prendre en vue du bon déroulement de la campagne cotonnière. De l’avis du secrétaire permanent de l’Aic, Narcisse Djègui, il faut mettre en place les facteurs de commercialisation, notamment les documents de gestion qui permettent une bonne animation des marchés autogérés, sans oublier les reçus d’achat et les bordereaux d’évacuation. Aussi va-t-il falloir réviser les bascules et procéder à leur poinçonnage pour éviter des déconvenues. A ce niveau, le secrétaire permanent de l’Aic a été rassurant : « Tous les facteurs de commercialisation sont déjà apprêtés et il ne reste que leur convoyage vers les Coopératives», a-t-il dit, avant d’ajouter que tout le reste sera prêt avant le 03 novembre prochain
Des dispositions pécuniaires
Toujours au cours de la séance, les échanges ont également tourné autour du paiement des frais de marché. Ceux liés aux diverses prestations des Organisations Paysannes dans le cadre de la commercialisation font partie des fonctions critiques et il revient à l’Aic de les payer aux coopératives qui s’en chargent. Tous ces frais sont évalués à un montant forfaitaire par tonne de coton graine commercialisée. Rappel a été fait s’agissant de la campagne 2015-2016 ; là, c’est le gouvernement qui doit aux Organisations Paysannes et, selon les déclarations du Secrétaire général du Maep, Abdoulaye Toko, « toutes les démarches administratives y afférentes ont été déjà faites et le paiement n’est plus qu’une question de jour. Les Coopératives attendent cet argent pour apprêter les marchés qui vont accueillir du coton graine à partir du 03 novembre 2016 ». S’agissant de la garantie pour le paiement des fonds coton, des assurances ont été données par la délégation : « Les égreneurs sont demandeurs de coton et ont déjà pris toutes les dispositions pour l’acheter. Déjà lors de l’attribution des quotas, ils ont l’obligation de verser les 40% de la valeur du coton qui leur est attribué. Avec ce montant, l’Aic peut commencer à dénouer le crédit intrant. Les sociétés d’égrenage ont l’obligation de régler les factures trois jours ouvrables après réception. La direction en charge de la commercialisation a déjà pris toutes les dispositions pour le suivi de tout le mécanisme de commercialisation », a indiqué Narcisse Djègui. Quant au président de l’Aic Mathieu Adjovi, il a rassuré que, s’agissant des récoltes cotonnières à considérer comme premier ou deuxième choix, la question sera débattue dans un cadre plus approprié. En attendant, il a invité les producteurs à récolter et vendre leur coton s’ils tiennent à passer les fêtes de fin d’année en beauté.
Junior Fatongninougbo