LOME -- La présidente de la Commission de l'Union africaine (UA) Nkosazana Dlamini Zuma a affirmé jeudi à Lomé que les ressources halieutiques contribuent à la sécurité alimentaire et nutritionnelle de plus de 200 millions d'Africains et fournissent des moyens d'existence à des millions d'Africain.
Elle a relevé, lors de l'ouverture de la session extraordinaire du Conseil exécutif de l'UA jeudi à Lomé, que la thématique "sécurité et sûreté maritime et le développement au Afrique" entre dans le cadre des efforts pour garantir une Afrique prospère et pacifique et que le sommet de Lomé revêt une importance vitale dans la mesure où l'espace océanique d'Afrique est trois fois plus grand que la partie continentale.
"C'est un fait que 38 de nos Etats membres sont des Etats côtiers ou insulaires toutefois, l'économie bleue est importante pour nous parce que même les pays qui n'ont pas d'ouverture sur la mer utilisent les voies maritime pour transporter leurs biens s'agissant des exportations et importation. En bref le développement de l'Afrique ou notre sécurité toute entière est tributaire des mers, des océans et des masses d'eau intérieur", a-t-elle poursuivi.
La présidente de la Commission de l'UA estime que l'Afrique a beaucoup d'opportunité pour utiliser et gérer ses ressources marines, précisant qu'elles comprennent les pratiques durables dans les domaines de l'énergie, des ressources halieutiques, du transport maritime, du tourisme, de l'industrialisation, logistique et dans l'assurance. "Par conséquent l'espace maritime peut contribuer à notre développement économique et à nos aspirations à éradiquer la pauvreté grâce à la transformation socio-économique", a-t-elle ajouté.
"Si nous tirons parti de nos ressources maritimes, nous pouvons contribuer à une Afrique prospère et unie que nous appelons de nos vœux. Le domaine maritime revêt de milliers ressources minières exploitées par le reste du monde par rapport à l'Afrique et par conséquent, nous devons accorder l'attention nécessaire au développement de nos industries, notamment pétrolières et gazières", a-t-elle souligné.
Moins de 1% de marins et juste 1,8% de navires sont détenus par les Africains alors que 90% des importations et des exportations africaines se font par voie maritime, "ce qui signifie que nous ne tirons pas parti du transport de nos biens en terme d'emplois", a-t-elle confié.
La présidente de la Commission de l'UA a indiqué que la valeur économique de l'économie bleue en Afrique est estimée à environ 1.000 milliards de dollars avec des milliers d'opportunités et d'emplois pour les jeunes africains.
Elle a proposé aux membres du Conseil exécutif de demander aux compagnies qui opèrent dans les océans c'est-à-dire qui transportent nos exportations et importations d'aider le continent à créer des opportunités d'emploi pour les jeunes africains. "D'entrée de jeu, nous pouvons leur demander de former la jeunesse dans le cadre des emplois relatifs à l'économie bleue ou de recruter les jeunes africains en attendant que nous créons d'autres opportunités", a-t-elle conclu.