Il tombe des pluies de reformes sur la cité universitaire à l’orée de cette nouvelle rentrée. Des voix, même si elles ne sont pas encore audibles, se font entendre. Et, il urge de tirer sur la sonnette d’alarme pour qu’il n’y ait pas de goutte d’eau qui fasse déborder le vase. La Faculté des lettres, arts, et sciences humaines (Flash) éclatée en instituts spécialisés;imposition de la maîtrise de l’anglais aux impétrants à une formation de 2ème et 3ème cycle à l’Université d’Abomey-Calavi (Uac); probable retour des frais d’inscription. A cela s’ajoutentles reformes du gouvernement qui lui, a su imposer sa nouvelle carte universitaire. Inutile d’évoquer sa dernièreen date du 05 octobre 2016 relative à l’interdiction d’activités aux associations estudiantines. En tout cas, des grumeaux de reformes ont envahi le ciel universitaire et il importe de s’interroger sur l’opportunité de celles-ci. Par exemple, pour ce qui est de l’imposition de l’anglais avant de s’inscrire en année de Master, l’idéal n’aurait pas été de vulgariser cette décision avant de passer à son application? Ceux-qui devraient s’y inscrire cette année et qui n’ont pas une formation en anglais quel sera leur sort? Le campus d’Abomey-Calavi est comparable aujourd’hui à une République à part entière. Entre autres, jamais l’Uac, n’a été si militarisée. 21 étudiants suspendus pour 5 ans, la rentrée académique dernière à la Flash invalidée, etc. Si, sur ces dossiers, le gouvernement a préféré donner sa langue au chat, aujourd’hui, à la lecture de tout ce qui se passe, on est à même de conclure que son silence est tout sauf anodin. Talon et Sinsin file du coton et visiblement le mauvais. Les étudiants subissent. Leur arme de revendication est pour l’instant, sans gâchette. En effet, en interdisant les activités aux associations d’étudiants, Talon ne semble-t-il pas laisser libre cours à Sinsinpour imposer ses réformes que certains jugent autocratiques ? S’il est vrai qu’à l’avènement de l’homme, le campus a connu une métamorphose, il n’en demeure pas moins vraique le recteur verse dans de la démesure. La priorité pour lui ne devrait-elle pas être une formation adéquate des professeurs et de veiller à ce que ces derniers dispensent régulièrement leurs cours afin qu’on ait plus à assister à une année où les étudiants ne voient leurs professeurs que deux fois l’an ? En tout cas, jusque-là les étudiants endurent mais, il faut craindre la fureur d’un esclave révolté.
Cyrience KOUGNANDE