Parmi les sujets débattus lors du sommet extraordinaire de l’Union africaine (UA) sur la sécurité et la sûreté maritimes et le développement en Afrique devant aboutir ce samedi à l’adoption de la Charte, ne figure pas malheureusement celui de la « migration des jeunes africains ».
Et pour faire entendre la voix des peuples africains sur ce sujet qui « soulève une grande mobilisation au plan international », la société civile de quatorze (14) pays d’Afrique en collaboration avec des associations togolaises, compte à travers une rencontre de deux (2) jours (du 15 au 16) octobre, pour formuler des recommandations à l’intention des chefs d’Etat et de gouvernement en marge de ce sommet.
Cette rencontre qui s’inscrit dans le cadre de l’« Académie des migrations africaines », permettra d’exprimer les opinions des populations africaines sur les causes profondes de la migration hors du continent qui endeuille toute l’Afrique depuis plusieurs décennies.
« Lors de l’Académie de migration africaine, nous allons analyser le vocabulaire sur la migration et se plancher sur plusieurs sujets notamment comment accompagner les migrants au départ pour les aider à avoir des visas, comment faire de la migration une opportunité pour tous, comment faire du plaidoyer pour que les politiques migratoires développées par les Etats ne soient liberticides pour les migrants », a annoncé Samir Abi, Président de Visions Solidaires.
Celui-ci n’a pas du tout aimé malgré que ce drame continue par endeuiller l’Afrique, l’Union africaine et les chefs d’Etat et de gouvernement ont fait le choix de passer sous silence les morts sur les mers.
Tout en reconnaissant l’importance des discussions sur la pêche illicite sur les côtes africaines, sur la protection de l’environnement marin, la société civile africaine rappelle que la migration des jeunes africains, tout le phénomène de la piraterie maritime sont les fruits de l’exploitation anarchiques des ressources halieutiques et celles pétrolières aux larges de côtes.
La société civile africaine vient du Bénin, du Burkina-Faso, de la Côte d’Ivoire, de la Guinée-Bissau, de la Guinée Conakry, du Ghana, du Mali, de la Mauritanie, du Maroc, du Niger, du Liberia, du Sénégal, du Sierra Léone, de la Tunisie et du Togo.
Joseph Ahodo