Sensibiliser les acteurs du système éducatif sur la Charte de bonnes pratiques pour la protection des élèves contre les abus sexuels. Tel est l’objectif de l’Ong Rehoboth en faisant un plaidoyer le vendredi dernier à l’école primaire publique de Ganvè à Ouidah. Ainsi, en présence des chefs de circonscriptions scolaires, des Directeurs, censeurs, et enseignants, Chantal Dovonou et son équipe ont plaidé pour la répression des abus sexuels en milieu scolaire. Pour elle, ce phénomène fait des centaines de filles déscolarisées, gâchant ainsi leur avenir. « Conscient de ce fait, l’Etat béninois a adopté plusieurs textes dont la Charte de bonnes pratiques pour la protection des élèves contre les abus sexuels », a-t-elle précisé. A l’en croire, cette Charte permet à toutes les catégories d’acteurs du secteur de l’éducation de jouer convenablement leur rôle pour éviter les grossesses en milieu scolaire. Ainsi, les enseignants, les parents d’élèves, les vendeuses et même les gardiens d’école ont des engagements à prendre pour que le phénomène des grossesses en milieu scolaire n’existe plus dans les écoles.
Il est revenu à Florent Zinsou Bonou, coordonnateur du projet Cipcre d’exposer au public ce que c’est que l’abus sexuel. A l’en croire, l’abus sexuel est un acte au cours duquel un enfant est utilisé à des fins sexuelles avec ou sans son consentement. « Les causes de ce phénomène sont nombreuses. Mais la plus importante est la démission des parents. Par exemple, quand des parents sont incapables d’assurer le petit déjeuner de leurs filles, ces dernières seront victimes des abus sexuels », a-t-il indiqué. Pour les Directeurs et censeurs présents à cette séance, quand on parle de grossesses ou d’abus sexuels en milieu scolaire, les regards sont souvent focalisés sur les enseignants, alors que le plus souvent, les auteurs de ces actes sont hors du système éducatif. Ils ont donc invité les responsables de l’Ong Rehoboth de poursuivre leurs actions de sensibilisation à l’endroit des autres couches intéressées par la question.
Isac A. YAÏ