Dans le souci de voir assurer l’éducation de tous les enfants du Bénin, l’Ong Rehoboth avec à sa tête la directrice exécutive Chantal Dovonou Soukpo a tenu, vendredi 14 septembre dernier, une séance avec les chefs d’établissements et de circonscriptions scolaires des communes de Ouidah, Kpomassè et Tori-Bossito pour faire un plaidoyer au renforcement du dispositif de répression des abus sexuels commis sur les mineurs. Un évènement sobre mais riche en enseignements qui a permis aux participants de prendre leur responsabilité pour la continuité de cette lutte chère à tous.
Pour une lutte urgente, mesures extrêmes ! Conçue et expérimentée par l’Ong Cercle international pour la promotion de la création (Cipcre-Bénin), la ‘’Charte de bonnes pratiques pour la protection des élèves contre les abus sexuels’’ se veut être l’outil de base, qui doit être adopté par les acteurs du système éducatif national. Pour permettre à ceux des communes de Ouidah, Kpomassè et Tori-Bossito d’en prendre sur eux, de la comprendre et de l’améliorer, la directrice exécutive de l’Ong Rehoboth Chantal Dovonou Soukpo les a conviés à une séance de travail.
Remontée contre ce phénomène qui ne cesse de sévir dans les localités du Bénin, Chantal Dovonou Soukpo, dans son allocution a affirmé que cette cérémonie fort et simple est d’une importance capitale parce qu’elle matérialise la volonté des acteurs du développement, à s’engager résolument aux cotés de la jeunesse et de les mettre dans des conditions convenables pour accomplir leur mission. Ainsi, en complément des actions du gouvernement et des organismes internationaux à décourager ces abus sexuels et autres violences faites aux enfants, elle a insisté sur la nécessité pour les acteurs du système éducatif de s’impliquer davantage pour que le Bénin, constitué d’une forte population jeune, féminine et prometteuse, fer de lance du développement puisse continuer disposer de ses atouts vitaux à son émergence.
Mettant en cause des mauvaises pratiques de certains acteurs du milieu scolaire sur les jeunes filles qui, victimes de grossesses précoces ou non désirées, sont contraintes de quitter l’école, Chantal Dovonou Soukpo, a rassuré de sa volonté à contribuer de façon significative à l’augmentation du taux de scolarisation des filles et à redoubler d’efforts pour que les des abus sexuels en milieu scolaire soient complètement éradiqué.
Elle invite alors tous les chefs d’établissement à l’adoption effective de cette charte qui, dit-elle, peut favoriser des comportements responsables, garantir un environnement adéquat pour l’étude des filles afin d’éviter de perdre «chaque année des porte-flambeaux, de vaillantes citoyennes, potentielles actrices de développement et appuis francs pour la famille », a-t-elle mentionné.
Face aux reproches faites à leur corporation, les chefs circonscriptions scolaires présents, à l’unanimité, ont tenu à préciser que la plupart des auteurs des grossesses de ces filles sont parfois les élèves garçons mais aussi des personnes extérieures. Ce qui ne les empêche pas de poursuivre leur mission et en appellent aussi à la prise de responsabilités des parents?
Ronie Floride A GAMMA (Stagiaire)