Le président de l’Assemblée nationale, Adrien Houngbédji, engage l’institution sur la représentativité des femmes dans les instances de prise de décisions. A l’ouverture de la session budgétaire, Me Houngbédji a regretté le fait que le Bénin, pourtant pays phare de la démocratie en Afrique soit mal noté en matière de représentativité de la gente féminine dans les sphères décisionnelles.
Chiffres à l’appui, Adrien Houngbédji a mal barré le Bénin qui garde la lanterne rouge en Afrique dans la représentativité féminine. Pour remédier à cette situation peu reluisante qui n’honore guère le Bénin, le chef du Parlement béninois exhorte les députés à se préoccuper de cette situation et légiférer en faveur des femmes. Cependant, il est à se demander si la sociologie béninoise favorise l’entrée massive des femmes dans les instances de prise de décisions, même quand elles ont les compétences. Il est à craindre que la plaidoirie de Me Houngbédji ne ressemble à celle de l’Avocat des causes perdues. Car, il faut aussi éviter de légiférer sur une matière qui ouvrirait les vannes au favoritisme, à la médiocrité et à l’incompétence.
Jean-Claude Kouagou