Le Président Adrien Houngbédji a annoncé la fin de la période ‘’de grâce’’ indirectement accordée au gouvernement. Pour lui, le contrôle de l’action gouvernementale est l’une des prérogatives des députés. Et si, depuis quelques mois, les parlementaires se sont gardés d’attaquer l’Exécutif par les moyens légaux à cause de son silence face aux nombreuses questions orales et écrites, ce n’est pas une faiblesse.
Les députés en sont bien conscients et ont tous les moyens pour, soit interpeller le chef de l’Etat, ou mettre en place des commissions d’enquête. Houngbédji a expliqué qu’en réalité les députés ont compris qu’il faut donner un peu de temps aux ministres du nouveau régime afin qu’ils soient correctement imprégnés de certains dossiers. Il veut ainsi dire que les questions adressées au Gouvernement ont, pour la plupart, trait à la gestion du régime défunt. « Devant cette situation, l’Assemblée Nationale, dans ses différentes composantes, a eu le comportement que dictent la sagesse et la bonne gouvernance parlementaire », a-t-il déclaré avant d’annoncer que « le temps du répit est maintenant révolu ». Ce qui signifie que très prochainement, tout sera mis en œuvre pour obliger le Gouvernement à répondre aux questions des députés. Si, période de grâce, il y en avait eu, c’est fini.
FF