Dans un communiqué rendu public jeudi dernier, le ministère de l’enseignement supérieur a rendu public une liste de dix (10) universités privées dont les diplômes sont cosignés par l’Etat ayant satisfait à un minimum de conditions pour l’exercice de leurs activités. Un communiqué qui a fait couler beaucoup d’encre et de salive notamment les responsables des universités privées qui sont montés au créneau pour dénoncer un affront, une contrepublicité, un préjudice moral. Dans un débat moins contradictoire hier, mardi, 18 octobre 2016 sur Sikka Tv, le Directeur de l’enseignement supérieur privé a apporté des clarifications.
Il n’est pas question d’une suspension ou de fermeture d’universités, ce n’est pas de l’arbitraire mais il s’agit d’une information libérée pour inviter les autres établissements à se conformer aux conditions minimales exigées. C’est en ces termes que le Directeur de l’enseignement supérieur a pu diluer la colère des promoteurs privé des 42 établissements encore à la traine concernant les formalités de co-signature des diplômes de Licence et de Master. Face à Marcellin Zannou, promoteur de l’Isma, le Professeur Dodji Amouzouvi a rappelé la nécessité aujourd’hui pour l’Etat d’avoir une idée du statut et de la qualité des enseignants et dirigeants des universités privées du Bénin sans oublier les questions d’équipements et d’infrastructures. Des conditions indispensables à une formation de qualité des étudiants. Selon les dispositions légales en vigueur, il est donc exigé aux universités privées, 15% d'enseignants de rang magistral (professeurs titulaires et Maîtres de Conférences), 34% de Maîtres Assistants et 50% d'Assistants et le reste de Professionnels. Malheureusement, le constat est que les fondés des établissements privés éprouvent des difficultés à satisfaire à ce qui est demandé : 10% d'enseignants de rang A, 20% de rang B, 30% de rang C et 40% de professionnels. Selon les dires du Directeur de l’enseignement supérieur privé, juste après le communiqué, près d’une vingtaine d’établissements se seraient déjà empressés pour se conformer normes. Des clarifications très appréciées par le Colonel Marcellin Zannou qui a pourtant suggéré qu’à l’avenir, des explications précèdent les actes du gouvernement. Pour lui, c’est la forme du communiqué et la menace de suspension qui sont à l’origine du mécontentement des promoteurs. Toutefois, il s’est dit rassuré et convaincu. Soulignons que cette démarche s’inscrit dans le cadre des efforts d’assainissement des établissements privés d’enseignement supérieur. Ces établissements disposent encore jusqu’au jeudi, 20 octobre 2016 pour se mettre en règle au risque de subir la rigueur de la loi. Voilà donc qui pourrait faire taire les polémiques.
Aziz BADAROU