La Commission nationale de migration de l’analogique au numérique (Cnman) n’existe plus. La structure que préside Marcel De-Souza tombe dans un vide juridique avec l’abrogation depuis, hier mercredi 19 octobre, du décret du 25 juin 2013 portant création, Attributions, Organisation et Fonctionnement de cette entité. En effet, dans le relevé du Conseil des ministres d’hier, le gouvernement du président Patrice Talon a pris un nouveau décret créant un Comité de pilotage de la transition à la télévision numérique terrestre (Cp/Tnt).
Ce comité a pour fonction de valider les choix techniques et stratégiques de la transition à la télévision numérique terrestre, suivre l’exécution des contrats signés dans le cadre du passage au numérique et mettre en place la nouvelle société de diffusion de droit privé. Le Comité devra également décider de l’utilisation des actifs et moyens de diffusion de l’Office de radiodiffusion et télévision du Bénin (Ortb) au mieux des intérêts de l’Etat béninois. L’itinéraire est clair et le cahier de charges cohérent. Il s’agit donc concrètement d’organiser de façon pratique le processus qui devra permettre la mise en œuvre effective de cette migration. Ceci permettra de mettre fin à l’immobilisme notée jusque-là avec la Cnman qui a pratiquement cessé de fonctionné à un moment donné. L’équipe de Marcel de-Souza a donné l’impression d’être inactive pendant les deux dernières années sur le projet. Le gouvernement de Patrice Talon s’y penche sérieusement. Les prochains jours permettront d’évaluer ce qui est fait.
Quel sort pour la formation inachevée conduite par la Cnman
Dans la mise en œuvre du processus de passage de l’analogique au numérique, la Commission de migration de l’analogique au numérique (Cnman) avait initié une formation de renforcement de capacités des professionnels des médias. Cette formation conduite conjointement par les formateurs de Cesti Dakar et du Bénin avait pour finalité de former ces derniers afin de les prédisposer aux mutations nécessitées par cette migration. Le projet a été conduit jusqu’à un niveau, mais s’est essoufflé de lui-même. La partie sénégalaise a arrêté de jouer sa partition et la formation s’est achevée à queue de poisson. Manque de moyen ? Mauvaise gestion des ressources allouées ? Violation du contrat de partenariat entre la Cnman et Cesti Sénégal ? Le flou est resté entier sur cette question. Pendant ce temps, les professionnels des médias attendent toujours de poursuivre les derniers modules qui restent afin de rêver un jour recevoir leurs parchemins. Ont-ils raison d’espérer ? Le nouveau comité pourra certainement aider à trouver une réponse à cette attente.
AT