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Sortie médiatique conjointe des confédérations et centrales syndicales : Tirs groupés contre la gouvernance Talon
Publié le vendredi 21 octobre 2016  |  Matin libre
Paul
© Autre presse par DR
Paul esse iko, syndicaliste




Les secrétaires généraux des centrales et confédérations syndicales ont, face à la presse hier, jeudi, 20 octobre 2016 dénoncé les décisions liberticides du gouvernement de la Rupture notamment celle relative à la suspension des activités des organisations estudiantines. C’était à la Bourse du travail à Cotonou.

Pascal Todjinou de la Confédération générale des travailleurs du Bénin (Cgtb), Dieudonné Lokossou de la Confédération des syndicats autonomes (Csa-Bénin), Noel Chadaré de la Confédération des organisations syndicales indépendantes (Cosi-Bénin) et les secrétaires généraux de l'Unstb, de la Csub et de la Cepibréitèrent leur détermination à lutter contre les bâillonnements des libertés à l’ère de la Rupture. Se référant au décret interdisant les activités des associations et organisations faîtières des étudiants dans les quatre universités nationales, à l'arrêté déchargeant 618 directeurs d'école de leurs fonctions, la décision de licenciement de 1045 agents contractuels du ministère de l'agriculture, aux situations des transitaires et des paramédicaux en grève depuis quelques semaines, les centrales et confédérations syndicales, ont dans leur déclaration, appelé au sens de responsabilité du Chef de l’Etat. «La décision du 5 octobre est inadmissible et totalement inacceptable », a souligné Désiré Semevo de l’Unstb qui pense qu’il s’agit d’un prétexte pour intimider les étudiants. Ceci dans l’optique de faire passer sans résistance aucune, les décisions injustes et arbitraires. «La sagesse n'enseigne pas de casser le thermomètre pour faire baisser la fièvre », a-t-il poursuivi. S'agissant du déchargement des 618 directeurs d'école, les conférenciers estiment que c'est une décision grave. «Cette manière de décharger les directeurs est injuste et inappropriée» a jugé PascalTodjinou qui estime même que le gouvernement ne pouvait faire un bon jugement dans la mesure où l'année scolaire a débuté sous l'ancien régime. Préoccupés également par la situation des transitaires qui réclament sans succès le remboursement de leurs cautions déposées dans le cadre des véhicules d'occasion, les syndicalistes se sont offusqués contre ce qu'ils jugent être une «asphyxie des opérateurs économiques».« Ne tuez pas la liberté... Ne tuez pas la liberté. Ne tirez pas sur nos acquis démocratiques. Ne souillez pas par vos décisions liberticides la mémoire des dignes de ce pays qui sont morts pour que nous ayons aujourd'hui le droit de nous exprimer » a lancé Dieudonné Lokossou. Tout en demandant au gouvernement de revenir sur ces décisions, les centrales syndicales entendent se battre afin que les libertés publiques restent et demeurent sacrées au Bénin.

Aziz BADAROU
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