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Passation de service à la tête du ministère de la Culture, de l’Alphabétisation, de l’Artisanat et du Tourisme (MCAT) Paul Hounkpè devient le nouveau ministre. Cotonou, le 22 juin 2015. Palais des congres de Cotonou. Passation de service entre Jean-Michel Abimbola, désormais député à l’Assemblée nationale et Paul Hounkpè ancien maire de Bopa |
Par : Akkilou YACOUBOU
Depuis quelques jours, l’ancien ministre de Boni Yayi et député de la 7ème législature, est sur les plateaux de radio et télé. Il veut faire l’actualité, se faire voir et surtout montrer son dynamisme. Soleil Fm, Canal 3, Sikka tv et autres ont vu l’homme venir décrypter l’actualité nationale. Pour l’homme qui s’est rallié à Talon, au second tour de la présidentielle, il était question d’une opération de charme pour attirer les regards des nouveaux princes vers lui afin que leur grâce descende sur lui. Sur l’émission de Canal 3, il parlé du budget 2017 qui selon lui, réserve une part belle au tourisme. Il a tellement encensé ce budget alors que le budget n’a pas encore été voté. Pis, il n’est pas membre du gouvernement pour croire pouvoir bien parler de ce budget. A suivre les sorties de Abimbola sur l’Ortb, Canal 3 et Sikka Tv, on devine aisément qu’il ne pense qu’à ses seuls intérêts. Tout ce qu’il trouve de novateur aujourd’hui dans le domaine de tourisme dans ce budget, il l’avait dit quand il était ministre de la culture, de l’artisanat et du tourisme. En d’autres termes, Abimbola change de langage quand le vent change de direction. Danseur sous le changement et la refondation sous l’ancien régime qui lui a permis d’être ministre et actuellement député, il l’est de nouveau sous la rupture car il est en quête d’une grâce venant du chantre du nouveau départ. Mais c’est sans compter qu’ « on devient son pire ennemi en essayant de donner du sens à ce qui n’en a pas. » a déclaré Hubert Selby Junior. En définitive, Abimbola est bien placé pour jeter des fleurs au nouveau pouvoir et critiquer l’ancien régime car selon Rabindranàth Tagore, » si vous fermez la porte à toutes les erreurs, la vérité restera dehors. » Et vu la crise sociale ambiante dans le pays, on ne peut croire à ce jeu de Jean-Michel Abimbola. Abimbola doit changer de fusil d’épaule car le nouveau costume qu’il essaie de porter ne lui sied pas. Et tout ça, certainement pour un poste. C’est tout simplement regrettable.
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