La date du 3 novembre 2016 est retenue pour le lancement de la campagne de commercialisation du coton dans la Commune de Ségbana. En attendant cette échéance tant attendue, les acteurs de la filière ont suggéré au gouvernement des préalables à régler pour réussir cette campagne qui s’annonce prometteuse au regard des superficies emblavées.
Tous les acteurs de la filière coton sont sur la même longueur d’onde pour la campagne cotonnière 2016-2017. L’Association interprofessionnelle du coton (Aic), les égreneurs, les producteurs, le gouvernement et les transporteurs s‘accordent sur plusieurs points pour mener à bien cet exercice. Après concertation, tous conviennent que le moment idéal pour le lancement de la campagne de commercialisation est le début du mois de novembre 2016. Une idée approuvée par le gouvernement. Ainsi la date du 03 novembre a été retenue pour le démarrage de ladite campagne. Cette décision s’accompagne de la promesse des égreneurs de mobiliser 38 milliards Fcfa pour payer les producteurs. Le second point sur lequel ils se sont entendus, c’est le plan d’évacuation du coton graine. De part et d’autre, les assurances ont été données pour que chaque acteur joue sa partition et qu’aucun maillon de la chaîne ne se révèle défaillant. En tout cas, l’Etat, l’Aic, les producteurs et les égreneurs travaillent déjà la main dans la main et sans discordance aucune. Cette entente a eu des effets positifs sur la production dont les chiffres annoncés tablent sur 350.000 tonnes environ de coton graine pour 418.000 hectares de superficie emblavée. Ce n’est pas encore des chiffres record dans l’histoire du pays, mais force est de constater qu’il y a un accroissement de la production dans la plupart des communes productrices. Dans les nouvelles régions où le coton se cultive, le niveau de réalisation est élevé par rapport aux années précédentes. En tout cas, tout est fin prêt pour une bonne campagne. Les allocations de coton graine aux usines sont déjà connues. (Voir tableau ci-dessous). Si les problèmes liés à l’évacuation des productions des champs vers les usines sont réglés, il n’y a pas de doute que les succès annoncés soient au rendez-vous et que le coton, jadis fleuron de l’économie nationale, retrouve son label et sa place d’antan. Lors des campagnes électorales pour la présidentielle de 2016, le candidat Patrice Talon avait promis au monde paysan que son arrivée à la tête du pays est un gage de renouveau et de succès pour la filière coton. Avec lui, les belles pages de l’histoire du coton béninois se réécrivent sans doute.
Abdourhamane Touré