L’idée est bonne, mais ça sent le roussi. Le haut conseil des Béninois de l’extérieur (session Belgique) présidé par Kinoss Dossou, entend donner de la visibilité aux richesses culturelles du Bénin, notamment le vodoun. Et l’événement est prévue pour durer deux jours, le 22 et le 23 octobre 2016 à Bruxelles en Belgique. L’idée est recevable. Mais comment pourra-t-on la dérouler pour qu’elle connaisse le succès franc ? Que va-t-elle apporter au Bénin en thème de devise si le budget prévu doit être exécuté en terre étrangère ? Que pourrait-on attendre concrètement si le contenu de la programmation établie n’est pas assez convainquant ? Ce sont là autant de questionnements qui taraudent l’esprit quand on entend l’annonce de l’événement. Dans la programmation deux choses captent l’attention : la rencontre musicale(Boléro Cubain et percussions vodoun) avec Julie Jaroszewski et Ejaspapa, et le concert Guest vodoun transe qui va rassembler sur la scène José Elma, Ramou et Fifi Fender. Ce sont des points figuratifs qui viennent bourrer un vide. Puisque pour parler vodoun à travers une rencontre musicale ce n’est pas avec des inconnus parfait du monde vodoun qu’il faut traiter. « Au moment où tout est bloqué à l'intérieur, le gouvernement de la Rupture a soutenu un festival à des centaines de millions. Tout le peuple et le monde culturel béninois attendent avec impatience ce qui sortira de ce festival dit de vodoun, en tout cas le gouvernement est accusé pour ce soutien précipité », critique vertement le promoteur du festival Hanlissa Aubin Akpohounké sur les réseaux sociaux. Et à Elisabeth Sessou d’appuyer « Sagbohan et Djimon Houssou Sont des vodoun maintenant ? » Et effectivement à s’en tenir à la programmation tout frise une partie de bouffe et de galerie, bref, tout sauf un événement qui profitera au Bénin si ce n’est aux quelques acteurs culturels béninois embarqués dans l’aventure pour tromper l’œil. A beau mentir qui vient de loin. Les regards sont fixés sur le ‘’festival Vodoun’’.
MM