La question des règles qui gouvernent les relations hommes et femmes autour de l’alimentation et des conséquences qui en découlent sur les enfants dans le ménage est profonde et commence dès le premier jour de la grossesse. « L’inégalité commence à la naissance », et il n’est pas rare de voir des enfants connaitre des retards de croissance. Bien que cela ne soit génétiquement lié, selon les experts du domaine.
Dans beaucoup de cas, la taille courte est l’expression d’un retard de croissance. Les chiffres sont alarmants. « Entre 1996 à aujourd’hui, sur 100 enfants du Bénin de 0 à 5 ans, 40 ont soufferts ou souffrent de malnutrition chronique ».
Une situation qui appelle à une mobilisation autour de la lutte contre la malnutrition.
Il est connu que la malnutrition nuit à la croissance économique. Le rapport produit et divulgué à cet effet incite à une prise de responsabilité, et à redéfinir les rôles.
Les experts concordent à dire que « dans le monde entier la nutrition devient le premier facteur de développement ». Les populations sont invités à se mobiliser derrière la question pour mettre fin à l’extrême pauvreté d’ci 2030.
En effet, « 75 % du développement du cerveau de l’enfant se produit avant l’âge de 2 ans ». Il va sans dire que lorsqu’on n’investie pas dans les premières années de sa vie, l’enfant risque d’apprendre moins, gagner moins et vire dans la pauvreté.
Par Ange BANOUWIN