Dans le cadre de lancer à nouveau la lutte contre la pollution des gaz d’échappement, le ministère du cadre de vie a agréé 15 garages. Les garagistes regroupés dans l’Union des garagistes professionnels du Bénin (Ugpb) par la voie de leur président, Justin Houessou Sonon s’indignent contre cette sélection qui pour eux est discriminatoire. Le président de l’Ugpb était l’invité de l’émission zone franche d’hier, dimanche 23 octobre 2016.
Le gouvernement de la rupture à travers le ministère du cadre de vie et du développement s’engage à réduire la pollution atmosphérique due aux gaz d’échappement des véhicules. Dans cette perspective, le ministre José Tonato, dans une décision rendue publique, a agréé 15 garages dont 14 à Cotonou et un à Lokossa, selon l’Union des Garagistes professionnels du Bénin. Cette décision n’est pas du tout du goût des garagistes professionnels du Bénin unis dans l’Ugpb. Selon leur président, cette décision est d’abord discriminatoire et, ensuite, ne prend pas en compte les populations de tous les départements du Bénin ainsi qu’aux garagistes implantés dans ces régions du Bénin. A en croire, Justin Houessou Sonon, son union est écartée de cette sélection alors que ses membres détiennent des garages bien qualifiés. De surcroît, il ne reconnaît pas la qualification de certains garages sélectionnés. C’est pourquoi, au cours du débat, il a indiqué que son union porte de réserve sur certains garages parmi ceux-là sélectionnés. Ainsi, il invite le ministre du cadre de vie à revoir sa copie. Car, justifie-t-il à nouveau, dans un pays de droit qui se veut développer, le premier critère doit être lié aux paiements réguliers des fiscalités. Dans son argumentaire, il a fait savoir sans être précis qu’il aurait certains garages parmi les 15 sélectionnés qui ne répondent pas à ce critère.
L’autre chose qu’a souligné le président qui devrait être faite avant tout projet de lutte contre la pollution atmosphérique due aux gaz d’échappement est liée aux préalables. Pour lui, avant qu’une telle lutte ne soit lancée, le gouvernement doit décréter l’année des véhicules autorisés à être importés au Bénin. Il doit également contrôler la qualité des lubrifiants (le carburant et les huiles à moteur) et assurer la qualité des pièces d’échanges vendues dans les boutiques. Dans ses explications, un moteur bien entretenu peut polluer l’atmosphère lorsqu’on lui fait consommer des carburants de mauvaise qualité.
Avant de quitter le plateau de l’émission, il a indiqué que le gouvernement béninois leur doit une somme de près de 4 milliards de francs Cfa. Le hic, ce montant est une cumulation des frais de réparation et d’échange de pièce des véhicules des administrations publiques de 2007 à ce jour.
Gilles G. Gnimadi (Stag)