Circuler à Parakou est devenu difficile du fait des chantiers de réhabilitation des routes ouverts simultanément dans la ville. Les principales artères sont bloquées et les plaintes des usagers se font persistantes. Le préfet du Borgou et le maire sont descendus sur le terrain vendredi 21 octobre dernier pour s’enquérir de l’évolution des travaux et rassurer les populations.
Nuages de poussière, embouteillage et accidents de circulation du fait des déviations compliquées, mévente des commerces au niveau des artères bloquées... Les désagréments subis par les usagers de la route sont nombreux à cause des chantiers d’aménagement des voies à Parakou. Et avec l’harmattan qui s’annonce avec son cortège de brouillard et surtout de poussière, les populations craignent le pire.
Pour s’enquérir de l’état d’avancement des travaux, le préfet du Borgou, Djibril Mama Cissé et le maire Charles Toko ont effectué vendredi dernier une descente sur le terrain. Sur le tronçon Parakou-Wèwè de 73 km de la route Parakou-Djougou en construction depuis près de deux ans, les travaux sont exécutés à 70%, à en croire Mohamed Arouna de l’entreprise Ebomaf en charge des travaux. Avec tout le matériel mobilisé et le programme d’intervention concocté, le directeur technique se dit optimiste quant à la finition des travaux dans le délai contractuel qui échoit le 31 décembre prochain. A l’en croire, le retard observé est dû aux réservations faites avec la nouvelle route et qui sont à présent terminées. Le chantier a semblé même être abandonné à un moment donné laissant libre cours aux interprétations, aux mouvements d’humeur ou grognes des ouvriers et des riverains des quartiers Albarika, Tibona, Tourou. L’entreprise s’attèle présentement à réaliser les couches de chaussée. Mais elle est confrontée au quartier Albarika à une difficulté liée à la traversée des rails à cause du contentieux au sujet de Bénin-Rail et pour lequel il est interdit toute activité avant le règlement du litige. Certes, il ne s’agit pas de déplacer les rails mais d’y passer des canalisations et d’agrandir les contre-rails.
Le préfet du Borgou envisage d’entreprendre des démarches au niveau de l’Etat afin qu’une dérogation soit accordée pour que l’entreprise puisse évoluer dans ses travaux. Il a saisi l’occasion pour demander aux populations de faire preuve de patience et surtout faciliter la tâche aux entreprises en respectant les déviations. Les riverains s’insurgent contre la lenteur des travaux et la qualité des ouvrages. Ils réclament au niveau des traversées de rue la construction d'ouvrages plus solides, mais non prévus lors les études, comme des ponceaux (dalots) sur les caniveaux-cadres en lieu et place des dallettes amovibles qui cèdent rapidement au passage des gros porteurs.
Sur les chantiers du contournement et de la traversée de la ville, les désagréments subis par les populations sont pareils. En ce qui concerne la libération des emprises, les riverains et les comités chargés de régler la question de dédommagement n’accordent pas leurs violons. Au niveau des déviations, certains travaux complémentaires qui devraient être effectués pour offrir des commodités aux populations et faciliter la circulation, ne le sont pas. L’autre difficulté a trait aux mesures d’accompagnement telles que les signalisations qui font parfois défaut et l’arrosage peu régulier des tronçons décapés au niveau des agglomérations. Le déplacement des réseaux électriques et d’eau n’est pas sans conséquence sur l’alimentation des quartiers traversés et qui sont sujets parfois à des sections de câbles ou de tuyaux et des coupures. Mais les responsables de l’entreprise Sino-Hydro en charge des travaux se veulent rassurants et promettent faire de leur mieux pour soulager les peines des populations.