Le Président de la Cour suprême, Ousmane Batoko a, conformément aux dispositions légales, procédé hier, lundi 24 octobre 2016, à l’installation du magistrat Thierry Damase Ogoubi dans ses nouvelles fonctions de Président de la Cour d’Appel de Cotonou. L’occasion de rappeler au professionnel du droit promu, les devoirs de ses nouvelles charges en vue de la consolidation et du rayonnement de la justice béninoise. C’était en présence du Garde des sceaux, Joseph Djogbénou et de plusieurs acteurs du secteur judiciaire.
Après avoir assuré l’intérim de son prédécesseur appelé à servir au Parquet près de la Cour suprême, le magistrat Thierry Damase Ogoubi a été nommé en Conseil des ministres, Président de la Cour d’Appel de Cotonou. Une nomination qualifiée d’évènement heureux par le Président de la Cour suprême car résultant des efforts conjugués du gouvernement et des autorités judiciaires. Après avoir donné lecture du décret portant nomination de ce magistrat dont le parcours force l’admiration, il a été évoqué quelques défis à relever dans cette juridiction phare qu’est la Cour d’Appel de Cotonou. La juridiction étant le réceptacle de tas de procédures, Thierry Damase Ogoubi a été donc invité à œuvrer pour une accélération des procédures judiciaires. Procédant à l’installation du nouveau Président de la Cour d‘Appel de Cotonou dans ses nouvelles fonctions, Ousmane Batoko a invité à la retenue, la délicatesse et l’humilité dans l’exercice de ses fonctions. Pour avoir occupé toutes les fonctions liées au rang de magistrat, le Président Ogoubi s’est forgé un parcours impressionnant. Il devra donc mettre ses capacités managériales au service de la juridiction dans l’optique de servir d’exemple aux jeunes collègues en matière de fidélité au serment. L’indépendance de la justice n’est pas synonyme de toute puissance du magistrat mais plutôt de mieux servir les justiciables et la justice, selon Ousmane Batoko. « Le magistrat doit être modeste, modéré, propre, délicat, patient, discret. Veuillez à dire et à servir le droit », poursuivit-il. A l’en croire, outre les réformes annoncées, il importe aujourd’hui, pour le secteur judiciaire, de sortir de l’immobilisme. Il a pour finir, rappelé que la rentrée judiciaire 2016-2017 de la Cour suprême prévue pour jeudi prochain sera une opportunité d’échanges sur l’indépendance et l’autonomie financière de la justice béninoise.
Aziz BADAROU