Le directeur général des impôts, M. Nicolas Yènoussi a procédé lundi à la salle de conférence de la fondation Friedrich Ebert Stiftung à Cotonou, à l’ouverture des travaux d’un atelier national sur « la justice fiscale ».
L’objectif du présent atelier vise à influencer les règles fiscales mondiales en mettant la pression sur les gouvernements nationaux afin de les amener d’une part, à se doter de régimes fiscaux efficaces et à renforcer leur capacité financière à fournir des soins de santé publique, l’éducation, l’eau, l’énergie, la protection sociale, le développement des infrastructures et d’autres services publics aux citoyens et aux autres travailleurs d’autre part.
Selon Nicolas Yènoussi, cette initiative de l’International des Services Publics (PSI) pour l’Afrique et les pays arabes intervient dans un contexte où les administrations fiscales des pays africains sont confrontées aux problèmes de nationalisation des exonérations fiscales et les agissements des sociétés multinationales visant à éroder la base de l’imposition en vue de payer moins d’impôt tout en s’enrichissant énormément.
« Le but est donc d’influencer les règles fiscales existantes pour fixer de nouvelles règles adaptées à appréhender les réels revenus des sociétés afin de les assujettir à l’impôt juste et convenable », va-t-il poursuivre.
Pour madame Nouratou Zato Koto Yérima, représentant la Fondation Friedrich Ebert Stiftung, les syndicats sont à soutenir parce que la liberté syndicale est un élément clé de toute société démocratique qui donne aux populations l’opportunité d’être impliquées dans le processus du développement économique, social et politique.
Fort de cela, soutient-elle, Madame Nouratou Zato Koto Yérima informe que la Fondation soutient dans plusieurs pays la campagne pour la justice fiscale et encourage les syndicats à se mettre en alliance stratégique avec les acteurs de la société civile afin que le processus dans son ensemble soit fructueux.
Selon le secrétaire général du syndicat national des travailleurs des impôts du Bénin (SYNTRIB), M. Yves Gnélé, il est hors de question de permettre à certains de s’installer dans un pays pour s’enrichir et transférer leur richesse dans leurs pays d’origine pendant que le pays d’accueil s’appauvrit.
« Nous invitons alors les participants à réfléchir afin de proposer des solutions idoines pour sortir les administrations fiscales de leur état actuel », a plaidé le syndicaliste.
Cet atelier, dont les travaux vont durer deux jours, est initié par l’International des Services Publics (PSI) pour l’Afrique et les pays arabes en collaboration avec le syndicat national des travailleurs des impôts du Bénin.