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Lettre adressée à Talon et à Houngbédji : Yayi réclame sa pension de retraite
Publié le mercredi 26 octobre 2016  |  Fraternité
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© Autre presse par DR
Le Président de la République, Patrice Talon, et son prédécesseur, Boni Yayi.




Dix millions par mois, montant correspondant à sa pension en tant qu’ancien chef d’Etat puis, tous les avantages afférents à son nouveau statut. Ce sont là les requêtes qu’adressait il y a peu, Boni Yayi, au président de l’Assemblée nationale d’une part et son successeur l’actuel locataire de la Marina d’autre part. A chacune de ses deux personnalités, il a clairement fait part, par écrit, de ses attentes. Lesquelles se résument pour l’essentiel, à la pleine jouissance des privilèges qui lui reviennent de droit. Les mêmes sources indiquent en effet, que les dispositions adéquates sont en train d’être prises à cette fin, conformément aux instructions des autorités habilitées. Mais déjà, on peut signaler que la totalité de sa dotation en carburant sur les six mois passés lui a été versée. Il en sera de même, sous peu, pour ce qui est des rappels et du paiement régulier de la pension de retraite. Il faut croire que le temps des renonciations est bien révolu…

Les temps ont changé !
Autre temps, autre mœurs dit-on. Et l’on retiendra pour l’essentiel, qu’on est désormais à des années lumières du temps où l’on servait son pays sans rien attendre en retour. A moins qu’il y ait eu des non-dits à ce sujet. Mais l’idée la plus répandue là-dessus est qu’en dix années de gestion du pouvoir, le prédécesseur de Patrice talon s’était refusée toute rémunération. C’est d’ailleurs à Adidjatou Mathys, actuel ministre du travail, de la fonction publique et des affaires sociales, alors ministre de l’économie et des finances, que l’on doit ce témoignage. ‘’Le chef de l’Etat n’a jamais perçu le moindre copeck, ni son salaire ni ses primes et indemnités‘’ avait-elle déclaré. Tout çà relève désormais du passé. Car, si Boni Yayi, Président de la République pouvait se passer de ce qui devait lui revenir de droit, celui-là n’entend faire aucune concession. Plus de cadeau. C’est à croire que sa notion du patriotisme et du don de soi pour le bien de la nation a évolué avec le temps. Il n’y a certes aucun mal à cela. Après tout, il y a droit. Mais cela semble paradoxale, l’idée que le même qui croyait fermement, il y a à peine six mois, en la vertu du désintéressement, ait pu ainsi tourner casaque sans crier gare, du jour au lendemain. Comme quoi, ‘’ on pense autrement dans un palais que dans une chaumière.

Naguib ALAGBE
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