Actrice de l’ombre du bien-être des enfants en situation difficile, la musicienne béninoise a vu ses efforts récompensés à travers une distinction qui lui a été remis, il y a quelques jours à l’Institut français de Cotonou.
Une mère Theresa en miniature ! C’est ainsi qu’on pourrait qualifier l’artiste béninoise de la musique, Cilia Adjibi de son vrai nom. Dans nombre d’orphelinats du Bénin, elle fait parler son cœur à travers de multiples dons et actions de charité. Chacun de ses séjours au pays a toujours été un moment de joie immense pour les enfants en situation difficile qui reçoivent dons et réconfort de sa part. Depuis des années, et sans désemparer, elle se livre à cette tradition pour le plus grand bien de ces êtres fragiles et de leurs encadreurs. Ces actions souvent accomplies dans la plus grande discrétion ne manquent pas d’échos. Même si Corméllia dit agir en suivant la voix de son cœur et son instinct de femme et donc de mère, d’autres voient à travers son action, une main tendue aux enfants délaissés et un don de soi qui mérite reconnaissance.
C’est ainsi qu’il faut donc comprendre la distinction qui lui a été remise, lundi 24 octobre dernier à l’Institut français de Cotonou par l’organisation Ojupa. Une structure qui distingue à l’échelle nationale des personnages dont l’action impacte positivement la vie de leurs concitoyens. Corméllia en fait partie, ont-ils estimé. Et la distinction de l’artiste revêt à leurs yeux une double signification. Au-delà de la femme bienfaisante au profit des enfants, c’est également une carrière artistique orientée prioritairement par les louanges à Dieu et par-dessus, un engagement sans faille pour la valorisation des chorales qui ont été salués. Tous ses mérites, les responsables de Ojupa les ont révélé avant de remettre à l’artiste, sous un tonnerre d’applaudissement et un crépitement de flashs la distinction qui l’honore en tant que « Femme battante ». Modeste, Corméllia a accueilli la nouvelle avec surprise, satisfaction, mais surtout fierté. Elle y a vu aussi un engagement à demeurer dans l’effort et à travailler davantage pour le bien-être de l’enfance malheureuse. Désormais, estime l’artiste, sa mission consistera à faire en sorte que chaque enfant du Bénin se sente épanouit, où qu’il se trouve.
Djeli-Djeli : la gloire
L’artiste a profité de la remise de ce prix pour lever un coin de voile sur un nouveau single « Djeli-Djeli ». Dans la même veine que ses précédentes productions qui font la part belle à l’adoration, elle inscrit le nouveau bébé musical dans la logique de la louange. Le single « Djeli-Djeli » devrait s’entendre donc comme une reconnaissance de la suprématie de Dieu sur tout. Ce single, cette élève de Stan Tohon l’a ficelé sur du Tchink System. Un rythme dont elle ne manque pas de vanter les atouts et dont elle s’est fait l’ambassadrice, aussi bien au Bénin qu’en France où elle vit et travaille depuis des années.
Artiste, chanteuse, auteure-compositeur, Cilia Adjibi est aussi chef de chœur. C’est d’abord à travers les chorales Adjogan qu’elle s’est révélée avant de devenir au fil des années, une voix qui porte dans l’arène musicale béninoise au sein de la diaspora. En France, elle s’est faite une place de choix dans les célébrations eucharistiques et s’est aussi ouverte à la polyphonie et au gospel en participant activement à des chorales. En 2001, elle a sorti son premier album « Destinée », suivi en 2003 de « Escapade », puis en 2006, du single: « Pourquoi » sorti au Bénin à l'occasion des élections présidentielles. 2008, elle s’annonce à nouveau avec l’album « Didé ». De 2010 à 2015, elle enchaine une riche production discographique faite chaque année de la sortie d’un single : « Indépendance », « Hommage au Cardinal Gantin », « Ayihon » en sont quelques-uns?