Suite aux affrontements meurtriers survenus à Sèmèrè dans le cadre de la désignation de l’Imam de la mosquée centrale de la localité, l’Union islamique du Bénin (Uib) est montée au créneau hier, mercredi 26 octobre 2016,pour donner sa version des faits et faire des propositions de sortie de crise. L’association faîtière de la communauté musulmane béninoise interpelle également les autorités afin que les responsabilités soient situées…
La situation d'antagonisme et de climat d'émeute sociale à Sèmèrè ne laisse pas indifférente, l’Union islamique du Bénin. Saisie par des plaintes de diverses sortes et une correspondance écrite, l'Union a mené des actions de médiation et de réconciliation de la communauté musulmane et surtout des deux prétendants à la fonction de l’Imamat. Face à la presse, le secrétaire général de l’Uib, Faissou Adegbola a fait savoir que les deux prétendants proviennent de la même lignée familiale. Il s’agit des frères Moubarack et Haroun de la famille LimamWatawata de Baparape. Les familles LimamKadjiriti de Ouramare, LimamIssakou de Gao et LimamSeni de Baparape sont les trois autres lignées. Aux dires de FaissouAdegbola, au cours de la séance de concertation de l’Uib conduite par une délégation composée de l'Imam MoutawakilouBoukari Malik et de El-HadjYekini Abou, il a été fait des propositions concrètes de sortie de crise. « La famille des deux prétendants devra proposer que l’un désiste en faveur de l’autre. Si malgré tous les efforts, la solution d’obtenir un candidat unique est sans succès, on demanderait à la famille de choisir ou de proposer un autre candidat. Dans le cas où les deux solutions précédentes échoueraient, une autre consisterait à permettre à la famille suivante dans l’ordre de succession de désigner un candidat pour occuper le poste d’Imam en attendant le tour de la famille défaillante selon l’ordre de succession préétabli »,a-t-il martelé. Toute chose qui n’a malheureusement pas permis d’éviter le pire. Tout en déplorant ces évènements malheureux ayant entrainé des pertes en vies humaines, l’Union islamique du Bénin invite les autorités et structures compétentes à faire la lumière sur les affrontements afin que les responsabilités soient situées. Il a été également demandé à tous les Imams Djamiou sur toute l’étendue du territoire national de faire, juste après la prière du vendredi 28 octobre 2016, une prière de mort à la mémoire des disparus.
Aziz BADAROU